Calvados : la mise en service du parc éolien en mer au large de Courseulles-sur-Mer, prévue en 2024, ne se fera pas avant fin 2027

L'activité en mer ne dit reprendre qu'au mois d'août, après l'arrivée d'un nouveau bateau, le premier étant affrété sur un autre chantier.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Normandie
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Le futur parc éolien en mer du Calvados, en Normandie. (OLIVIER DUC / RADIO FRANCE)
Le futur parc éolien en mer du Calvados, en Normandie. (OLIVIER DUC / RADIO FRANCE)

La mise en service du parc éolien en mer au large de Courseulles-sur-Mer (Calvados), prévue en 2024, ne se fera pas avant fin 2027, rapporte jeudi 3 juillet ICI Normandie (ex-France Bleu). Le chantier prend à nouveau du retard. L'ouverture avait déjà été décalée à la fin 2025.

Les porteurs de projets se disent "confiant sur le calendrier annoncé". "On a tiré beaucoup de retours d'expériences de ce qui s'est passé en 2024 et début 2025", confie à ICI Normandie Michel Benoit, directeur du projet de parc éolien.

Quatre mâts sur 64

Actuellement, seuls quatre des 64 mâts nécessaires sont installés. Deux raisons sont avancées. La foreuse utilisée - innovante dans son fonctionnement - a demandé un temps d'adaptation. Et le navire de forage affrété pour ces travaux était attendu sur un autre chantier. Si l'activité à terre s'est poursuivie, celle en mer est à l'arrêt. Elle doit reprendre au mois d'août avec l'arrivée d'un nouveau bateau. 

"On a également travaillé sur l'outil de forage pour le fiabiliser et l'améliorer", explique Michel Benoit, arrivé il y a six mois à la tête du projet. Les forages vont s'enchaîner "en parallèle de l'installation des fondations" le mois prochain. L'installation des câbles puis des éoliennes débutera "probablement à l'été 2027" pour "une mise en service progressive du parc éolien au second semestre 2027". En attendant la fin des travaux, 200 bateaux de pêche sont indemnisés pour compenser les zones d'exclusions mises en place.

"La note va continuer d'augmenter"

Pour les opposants au projet, ce report est "une bonne nouvelle". "On s'en doutait tout de même avec l'autorisation d'exploitation qui avait été décalée au printemps jusqu'à la mi-2028", explique Ugo Rullier, vice-président de Libre Horizon, une association opposée au projet. Avec "des années et des années de retard", il s'inquiète de "la note financière". "Au début, on parlait de deux milliards d'euros pour seulement produire 1,2 jour de la production nationale française. La note va continuer d'augmenter." Poursuivre le chantier est "un contresens, que ça soit financier ou écologique", estime Ugo Rullier.

Le parc éolien en mer de Courseulles-sur-Mer doit couvrir l'équivalent de 90% de la population du Calvados. L'impact budgétaire de ce retard n'est pas précisé par le porteur de projet.

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