EPR de Flamanville : une fuite détectée, le redémarrage reporté d'au moins six semaines, selon EDF

Le réacteur EPR de Flamanville, dans la Manche, ne redémarrera pas ce soir comme initialement prévu, a appris franceinfo auprès d'EDF mercredi 2 juillet. L'arrêt du réacteur, interrompu depuis la mi-juin dans le cadre de son long programme de démarrage, sera prolongé d'au moins six semaines supplémentaires.

Des analyses menées ces dernières semaines ont confirmé la présence d'une fuite sur une soupape de protection du circuit primaire principal. Ce circuit, composé de tuyaux contenant de l'eau, joue un rôle essentiel : il permet notamment de refroidir le cœur du réacteur et de générer la vapeur qui actionne la turbine.

EDF doit désormais intervenir dans une zone sensible de la centrale, ce qui retarde d'autant la reprise des essais de montée en puissance du réacteur de nouvelle génération. Au vu des résultats, EDF a donc décidé de maintenir le réacteur à l'arrêt au moins jusqu'au 13 août. Six semaines, c'est le temps nécessaire pour intervenir sur les trois soupapes du circuit puis pour mener des tests, avant de relancer le réacteur, précise EDF à franceinfo.

La centrale Flamanville 3, dont la mise en service a déjà connu de nombreux retards, reste sous la surveillance étroite de l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR). L'EPR, raccordé au réseau en décembre 2024, poursuit un processus de démarrage progressif depuis six mois. Avant cet arrêt, le réacteur avait atteint 60% de sa capacité. Pour franchir le cap des 80 %, EDF devra obtenir le feu vert de l'ASNR. Malgré cette nouvelle interruption, l'énergéticien affirme maintenir son calendrier prévisionnel : l'objectif reste d'atteindre la pleine puissance, soit 100%, d'ici la fin de l'été, en septembre.