A Mayotte, Elisabeth Borne promet une rentrée scolaire "dans les mêmes conditions qu'avant le cyclone" Chido

La FCPE du département a refusé de participer à l'une des visites de la ministre de l'Education, estimant que les établissements "ne sont pas prêts".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Elisabeth Borne, ministre de l'Education nationale, dans une école à Koungou (Mayotte), le 18 août 2025. (MARINE GACHET / AFP)
Elisabeth Borne, ministre de l'Education nationale, dans une école à Koungou (Mayotte), le 18 août 2025. (MARINE GACHET / AFP)

Huit mois après le passage du cyclone Chido et une semaine avant la reprise des cours, la ministre de l'Education nationale se veut optimiste. Les collégiens et lycéens de Mayotte seront accueillis à la rentrée "dans les mêmes conditions qu'avant le cyclone", a assuré Elisabeth Borne, lundi 18 août, en visite dans le 101e département de France. Elle a affirmé avoir constaté de "gros progrès" sur l'état du bâti scolaire.

Au lycée Younoussa-Bamana de Mamoudzou, la capitale de Mayotte, où la ministre s'est rendue, 57 classes sur 66 sont opérationnelles. Si le responsable des travaux, Bruno Ulrich, espère que tout sera prêt le 26 août, il reconnaît qu'il y a "encore beaucoup de choses à faire", en raison de retards liés au manque de matériaux. À proximité de salles encore en chantier, des classes modulaires ont été installées, tout comme à l'école maternelle de Majicavo-Lamir, à Koungou. Huit préfabriqués y ont été installés pour accueillir les élèves de l'école primaire voisine, soufflée par le cyclone qui avait fait au moins 50 morts en décembre. Mais les travaux tardent, faute de financements, alerte le maire de la commune, Assani Saindou Bamcolo.

Des parents d'élèves et des syndicats dubitatifs

Concernant le premier degré, Elisabeth Borne a déclaré que "90% des élèves pourront être accueillis à raison de 24 heures de cours par semaine", soit le temps normal. Pour les 10% restants, certains auront "dix heures au départ" avant de retrouver progressivement un rythme habituel. Au collège de M'gombani, à Mamoudzou, la ministre a par ailleurs rendu visite aux élèves du dispositif "Vacances apprenantes", une semaine de cours de préparation "pour que les élèves démarrent l'année au mieux" selon Elisabeth Borne, qui a salué le travail fait pour qu'il y ait "les meilleures conditions possibles pour la rentrée".

Mais cet optimisme n'est pas partagé par les parents d'élèves et les syndicats enseignants. Invitée au collège de M'gombani, la FCPE 976 a refusé de participer à la visite, estimant que les établissements "ne sont pas prêts". Du côté du Snes-FSU, sa secrétaire générale, Sophie Vénétitay, a regretté le manque de mesures concernant les moyens humains. "Il y a encore des collègues qui n'ont pas touché la prime exceptionnelle Chido (...) Et sur l'attractivité, peu de choses ont été faites", a-t-elle déclaré à l'AFP.

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