Cyclone Chido : "Il n'y a pas 70% des foyers qui ont l'électricité à Mayotte, c'est faux", réagit Estelle Youssouffa

Alors que le ministère de l'Intérieur a indiqué que "69,7% de la population générale" à Mayotte avait de nouveau l'électricité, Estelle Youssouffa, députée de Mayotte, dément l'information, dimanche 5 janvier.

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Radio France

Publié le 05/01/2025 08:01

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Alors que le ministère de l'Intérieur a indiqué que "69,7% de la population générale" à Mayotte avait de nouveau l'électricité, Estelle Youssouffa, députée de Mayotte, dément l'information, dimanche 5 janvier. (RADIO FRANCE/FRANCE INFO)

"Il n'y a pas 70% des foyers qui ont l'électricité à Mayotte, c'est faux". C'est ce qu'a déploré Estelle Youssouffa, députée de Mayotte, invitée ce dimanche 5 janvier sur franceinfo. L'élue Liot se dit "surprise par la communication émise par la place Beauvau". Samedi 4 janvier, le ministère de l'Intérieur a en effet fait savoir que "69,7% de la population générale" à Mayotte était alimentée de nouveau en électricité, trois semaines après le passage du cyclone Chido sur l'archipel.

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Elle soupçonne le gouvernement de vouloir "montrer que ça avance", comme promis par le Premier ministre François Bayrou lors de sa visite sur l'île, et avant le déplacement, sur place, de Marine Le Pen. "Ce qui est vrai c'est que les lignes de hautes tensions et de moyennes tensions ont été remises, mais avoir de l'électricité dans son foyer, c'est dans la granularité, et là, c'est beaucoup plus long", poursuit Estelle Youssouffa.

Mayotte : "au centre du jeu politique

La députée de Mayotte affirme "ne rien attendre" de la visite de Marine Le Pen mais estime que son déplacement "traduit le fait que Mayotte est au centre du jeu politique". Le département concentre, selon elle, "les contradictions et les divisions politiques" françaises au niveau national, avec "le sujet de l'impuissance de l'État, le sujet de l'immigration, le sujet des inégalités sociales, le passé colonial et la gestion des outre-mer". Estelle Youssouffa déplore d'ailleurs le fait que les autres partis, et notamment les élus de gauche, ne se soient pas encore déplacés à Mayotte.