Mayotte : deux mois après le cyclone Chido, toujours "beaucoup de difficultés", explique le maire de Mamoudzou
Invité vendredi dans franceinfo soir, Ambdilwahedou Soumaila évoque notamment "une pénurie totale" de bouteilles d'eau, la présence de déchets "un peu partout" et la réapparition de bidonvilles.
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Deux mois après le passage du cyclone Chido à Mayotte, "il y a toujours beaucoup de difficultés", indique le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila, invité dans franceinfo soir vendredi 14 février. "Nous manquons beaucoup, beaucoup d'eau, c'est la grosse problématique qui nous reste ici. Les déchets sont aussi un peu partout", raconte le maire, qui assure que "l'ensemble des collectivités et tous nos agents continuent de se mobiliser".
Ambdilwahedou Soumaila précise à propos de l'eau courante : "Aujourd'hui, deux fois sur trois on n'a pas d'eau". Concernant les bouteilles d'eau, l'élu évoque "une pénurie totale". "Même si vous voulez acheter, vous n'en avez pas, parce que dans les magasins ils manquent d'eau donc ça, c'est une vraie difficulté", poursuit-il.
Les stigmates du cyclone sont également toujours visibles. Le maire décrit le front de mer de Mamoudzou devant lequel il se trouve, avec "tous les bateaux qui sont encore cassés. On n'a pas pu encore venir les récupérer". Le maire précise également que l'aide d'urgence arrive "au compte-gouttes".
"Quand vous regardez les maisons, ce sont encore des toits à ciel ouvert, donc les difficultés sont encore là."
Ambdilwahedou Soumaila, maire de Mamoudzoudans franceinfo soir
Concernant la reconstruction et notamment celle de l'habitat précaire, le maire indique : "Au lendemain même du cyclone, les bidonvilles ont commencé à repousser (...) Nous avons souhaité que dans la loi d'urgence il y ait interdiction de reconstruire des bidonvilles. L'État ne nous a pas suivis sur ça".
La loi d'urgence pour la reconstruction de l'archipel a été adoptée jeudi par le Parlement. "On nous a dit et répété à plusieurs reprises que ça reste une loi technique, qui n'est pas la loi qui va améliorer la réalité des choses", admet Ambdilwahedou Soumaila.
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