Incendie dans l'Aude : "L'objectif du jour, c'est de passer le plus vite possible d'une notion de feu fixé à une notion de feu maîtrisé", selon le sous-préfet de Narbonne
Les autorités comptent sur la météo qui s'annonce plus "favorable" ces prochaines heures pour parvenir à "maitriser" cet incendie.
Vers une nouvelle étape décisive sur l'incendie de forêts monstre dans l'Aude. "L'objectif du jour, c'est de passer le plus vite possible d'une notion de feu fixé à une notion de feu maîtrisé, avec l'aide de la météo qui aujourd'hui nous est un peu plus favorable", avance vendredi 8 août sur franceinfo Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne, alors que l'incendie, le pire depuis au moins 50 ans, démarré mardi dans l'Aude a parcouru 16 000 hectares.
Il explique que "le périmètre de 16 000 hectares est délimité, le feu est fixé : ce périmètre est considéré comme le périmètre définitif de traitement de l'incendie. À l'intérieur, il reste de l'activité, des points chauds, des zones de réactivation possible de l'incendie." Le sous-préfet salue le travail des soldats du feu qui ont travaillé une nouvelle nuit. Il faut désormais éviter toute reprise. "Il faut consolider la fixation du périmètre. Avec des drones munis de caméras thermiques et de pointeurs GPS, on doit déterminer les points chauds, les zones de réactivation possible. Ce pointage GPS permet aux unités de terrain de faire des frappes chirurgicales à l'endroit le plus utile."
Un dispositif terrestre toujours "conséquent"
Selon lui, la mobilisation "reste à 100 %", avec "un effectif qui va remonter à 1 850 sapeurs-pompiers", tandis qu'"un gros millier" de soldats du feu ont été "très actifs toute la nuit." Le dispositif aérien, "recalibré", "pourra reprendre ce matin" précise Rémi Recio qui garde un œil attentif sur la météo. "Le vent a faibli, il est marin, il emporte de l'humidité et nous amènera au-delà du seuil important de 30 % d'humidité, mais il y a un plafond nuageux assez bas. Il faut donc déterminer les engins susceptibles de voler en toute sécurité."
Le dispositif terrestre, "qui reste très conséquent", est "appuyé par des unités de génie : huit bulldozers et deux engins à chenilles", qui ont permis en 24 heures la restitution ou la création de dix kilomètres de pistes, détaille le sous-préfet.
"Prudence" de rigueur avant les retours à domicile
Le sous-préfet ne prévoit pas à cette heure de retour à domicile pour l'ensemble des personnes évacuées. "Tant que nous n'avons pas la certitude de la parfaite sécurité des retours à domicile, nous maintenons le dispositif d'hébergement, qui se réduit d'heure en heure. L'objectif, c'est de permettre à la population de regagner leurs domiciles, mais on ne peut pas le faire sans avoir des validations techniques en termes de sécurité. Tout ça, c'est le travail des pompiers et des forces de gendarmerie, qui assurent ces travaux d'escorte pour que les gens puissent regagner leur village. Ça a été fait à Coustouges et à Jonquières hier soir", dit-il.
Rémi Recio appelle toujours à une "très grande prudence et à une modération dans les déplacements, car on a besoin de toute la zone de manœuvre pour les 600 engins des sapeurs-pompiers. On évite la zone si on le peut, on limite les déplacements au strict nécessaire et on suit les consignes de sécurité de la préfecture et des pompiers".
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