"On est toujours sur le qui-vive dès qu'il y a du vent, c'est une vraie phobie" : les habitants des Bouches-du-Rhône inquiets face à la vigilance rouge pour risque d'incendie

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C'est une commune encerclée par la forêt. "On est en plein milieu des pins, donc on sait qu'il peut arriver des problèmes", reconnaît Didier Cotteret, habitant de Carnoux-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Sur place, chaque année, les potentiels incendies représentent un risque pour les habitations. Sur son terrain de 1 000 mètres carrés, Didier a pris l'habitude de suivre des règles strictes. "Il n'y a absolument plus de végétation à terre, quasiment. On a gardé les gros arbres ; par contre, tout ce qui peut éventuellement prendre feu au sol, on a pris l'habitude de tout enlever", explique-t-il.

Obligation de débroussailler, pas de quoi être rassuré pour autant. Dans les années 90, un incendie avait contraint Dominique Bonnot à évacuer sa maison. Il prend donc l'alerte rouge au risque de feu avec beaucoup de sérieux : "On est toujours sur le qui-vive dès qu'il y a du vent. C'est une vraie phobie, quand même. On n'en est pas à paniquer, mais en tout cas, on fait attention et on se prépare, s'il y a besoin, à avoir les papiers qui sont prêts dans la poche et puis prêts à s'en aller", nous confie-t-il sur sa terrasse.

500 pompiers mobilisés

Les sapeurs-pompiers aussi sont en alerte. 500 soldats du feu sont présents dans le département, 600 hommes supplémentaires sont appelés en renfort. Les heures à venir s'annoncent pour eux à haut risque. "Un jet de mégot, aujourd'hui, peut développer un incendie important. Il faut que tout le monde ait vraiment conscience qu'à la moindre étincelle, la moindre ignition peut entraîner un feu très virulent, très rapide et très dangereux", avertit Jean-Luc Beccari, chef de Corps des Sapeurs-Pompiers des Bouches-du-Rhône. Des équipes sont déployées sur une trentaine de points stratégiques, comme près des massifs forestiers. Les Bouches-du-Rhône restent placées en alerte rouge aux incendies jusqu'à jeudi soir.