Risque d'incendies : le rôle des gendarmes pour prévenir les départs de feux

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

Un soleil de plomb, une nature en souffrance et des animaux déboussolés, ce samedi 16 août. Une forêt en Gironde a été victime d'un départ de feu quelques jours plus tôt. Des gendarmes ont été appelés en renfort pour surveiller le secteur. Le département a été placé en risque incendie très élevé, de niveau 4 sur 5. En cause, des températures extrêmes : plus de 40 degrés depuis plusieurs jours. La végétation est complètement asséchée.

Des réservistes ont pour mission exclusive d’ausculter la forêt au plus près. "C'est une mission dont le but est vraiment de travailler à la prévention des feux de forêt, et on peut consacrer notre temps à faire ça", explique Jean-Pierre Alibert, capitaine de réserve et commandant du peloton Vigilance Forêt.

Un rôle primordial

Chaque minute compte. Le feu a déjà ravagé cinq hectares de pins en début de semaine. Quatre jours après, les braises sont encore incandescentes sous la terre. "Sur des feux, on peut avoir comme ça des reprises. Une fois que les pompiers ont noyé, il peut subsister quelque chose sous la cendre qui peut repartir à tout moment", détaille-t-il.

Après un appel immédiat aux pompiers, une équipe légère arrive en quelques minutes. Il faut intervenir vite, noyer les différentes sources de chaleur à l'aide d'un mélange qui évite les reprises. L'alerte des gendarmes a été déterminante pour ce soldat du feu. "Dès qu'il y a une fumée, ça nous permet de partir rapidement et d'être efficaces le plus possible, tant qu'on peut, vu les conditions et la chaleur qu'il fait", assure un pompier.

Cette semaine, les pompiers ont éteint jusqu'à 20 départs de feu en un seul jour. Il y a trois ans, 30 000 hectares de forêt sont partis en fumée lors de conditions météo similaires.