"Il faut que l'on ressorte la tête haute, qu'on n'ait pas travaillé toute notre vie pour rien" : les sinistrés de l'Aude interpellent Emmanuel Macron
Emmanuel Macron était en visite dans l'Aude, une semaine après les intempéries qui ont fait 14 morts. Avant un discours dans la ville de Trèbes, le président de la République s'est rendu auprès des sinistrés.
Renée et Bernard accueillent Emmanuel Macron devant leur maison. Leurs vêtements et leurs bottes pleines de boue, ils lui montrent des photos de la catastrophe. Une semaine après les intempéries qui ont touché l'Aude, le président de la République était en visite dans le département lundi 22 octobre. Il a promis aux sinistrés encore sous le choc que l'État serait "présent" pour eux et qu'il "agira vite" pour reconstruire les communes dévastées.
"Plus de passe-droit" pour les zones inondables
Même si le réconfort du président est bienvenu, Bernard a un message à faire passer à propos des constructions en zone inondable. "Plus de passe-droit. Si vous êtes vraiment 'le nouveau monde', ça doit finir". Le sujet est très sensible dans la région. Réponse d'Emmanuel Macron : "Vous avez raison. Pour bâtir l'avenir, il faut en tirer des conséquences drastiques".
Mais c'est loin d'être le seul problème pour ces habitants. "On arrive à la fin de notre crédit immobilier", explique Renée. "On avait fini de payer au mois de mars. À côté, il y a des jeunes avec un bébé qui se sont endettés pour 30 ans. Il faut que l'on ressorte de ça la tête haute, qu'on n'ait pas travaillé toute notre vie pour rien."
Axelle vit ici avec son compagnon et son fils de deux ans. Elle s'est sentie écoutée par le président. "Je lui ai expliqué qu'on ne pouvait pas payer à la fois le crédit pour une maison dans laquelle on ne peut plus vivre et un autre crédit. C'est impossible. Il a dit qu'il allait faire ce qu'il fallait."
Pour certains, l'Aude, c'est fini
Renée a même eu une aide concrète. "Le président des assurances de France est venu avec monsieur Macron. Il nous a laissé sa carte et nous a dit de l'appeler si nous avions besoin de lui. On a dit ce que l'on avait à dire. Ça ne plaira peut-être pas à certains, mais ce qui est important, c'est de dire les choses."
Pour Christophe, la visite d'Emmanuel Macron ne va pas changer son quotidien pour autant."On va continuer à nettoyer. Tout le plus gros a été fait mais il reste beaucoup de choses à trier." Des habitants qui vont changer de vie. Plus personne n'envisage de rester habiter ici.
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