: En images Arbres arrachés, grêlons de 10 cm, routes inondées... Les dégâts des orages meurtriers qui ont touché la France

Une partie de la France a été frappée par un épisode orageux particulièrement intense, dans la soirée du mercredi 25 juin. Accompagnées de rafales dépassant parfois les 100 km/h, les fortes précipitations ont engendré de nombreux dégâts, et causé la mort de deux personnes.

Dans le Tarn-et-Garonne, un garçon de 12 ans a perdu la vie à Picquecos, près de Montauban, après avoir été heurté par un arbre, emporté par une rafale. L'information a été confirmée par la directrice de cabinet du préfet, Bénédicte Martineau, auprès de l'AFP.

En Mayenne, un homme de 59 ans est mort à Saint-Cyr-en-Pail. Selon les pompiers. Il circulait en quad lorsqu'il a percuté un arbre tombé en travers de la route. Selon un bilan de la sécurité civile jeudi, une personne se trouve par ailleurs en urgence absolue dans la Nièvre. Seize autres personnes sont en urgence relative.

Un phénomène "supercellulaire"

Les orages, qui avaient conduit Météo-France à placer mercredi jusqu'à 56 départements en vigilance orange, ont débuté en fin d'après-midi par le Sud-Ouest. Ils sont ensuite remontés rapidement vers le Centre, l'Île-de-France, puis le Nord-Est.

Un phénomène dit "supercellulaire", caractérisé par une forte instabilité atmosphérique engendrant des vents violents et de la grêle, explique Météo-France, a été observé dans les Landes. Des grêlons atteignant parfois 10 centimètres de diamètre sont tombés.

En France, 110 000 foyers ont été privés d'électricité, principalement dans la partie centrale du pays, selon un bilan donné par la sécurité civile. Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, authentifiées par les Révélateurs de France Télévisions, montrent également d'imposants grêlons s'abattre sur la commune de Saint-Antonin, dans le Gers.

L'épisode venteux a aussi eu de fortes conséquences sur les transports. La circulation ferroviaire a notamment été perturbée, notamment en Auvergne, avec la fermeture de toutes les lignes dès 16 heures. En Corrèze, 63 passagers sont restés bloqués dans un train à destination du Lot à cause de la chute d'un arbre "sur la ligne ferroviaire au sud de Brive", a précisé mercredi soir la préfecture de la Corrèze.

A Paris, des chutes d'arbres et des inondations

La capitale n'a pas été épargnée. Mercredi soir, peu avant 21 heures, de violents orages ont touché Paris et le reste de l'Île-de-France, accompagnés de vents violents. Le sommet de la tour Eiffel a enregistré des rafales à 112 km/h, et les températures ont chuté de plus de 10°C en une vingtaine de minutes, passant de 30°C à 20°C, selon le relevé de l'institut Keraunos.

Dans certains arrondissements parisiens, des arbres ont été déracinés et projetés sur des voitures en stationnement. Aucun blessé n'a été signalé, précisent les pompiers de Paris, mobilisés une quarantaine de fois dans la soirée.

Une vidéo transmise à France Télévisions montre un arbre se briser en deux, sur le boulevard Exelmans, dans le 16e arrondissement. 

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L'orage a également provoqué des infiltrations d'eau à l'Assemblée nationale, contraignant brièvement à la suspension des débats en cours. "On a eu une petite fuite là-haut", a commenté le président de séance, Roland Lescure, après le discours d'ouverture du Premier ministre François Bayrou, qui a noté "qu'il pleuvait dans l'hémicycle".

Dans les transports parisiens, le trafic a été ralenti sur les RER B et D. Certaines stations de métro ont été temporairement fermées en raison d'inondations. "Des tronçons du RER C, des lignes J et P ainsi que le T4 sont toujours à l'arrêt", a rapporté jeudi matin ICI Ile-de-France.

La vigilance orange a toutefois été levée jeudi dans tous les départements. Sur la capitale, certains arbres étaient toujours au sol.

La France traverse actuellement sa cinquantième vague de chaleur nationale depuis 1947, dont la moitié a été enregistrée au XXIᵉ siècle, rapporte l'AFP. Un chiffre qui illustre, rappellent les climatologues, les répercussions croissantes du réchauffement climatique sur la fréquence et l'intensité des phénomènes extrêmes.