Météo : après la vague de chaleur, comment les températures vont chuter en 24 heures sur une grande partie de la France
La vague de chaleur devrait se terminer vendredi, avec une baisse des températures particulièrement spectaculaire en Aquitaine. Elles resteront en revanche élevées dans le Sud-Est, explique Christelle Robert, prévisionniste à Météo-France.
La fin du pic de la canicule est attendue jeudi 24 août, avec plusieurs records de températures mensuels et absolus susceptibles d'être à nouveau battus, selon Météo-France. À partir de vendredi, les températures devraient redescendre dans l'ouest, le centre et le nord-est du pays, même si elles restent élevées dans le sud-est. En Aquitaine, elles devraient même chuter de plus de 10°C en moins de vingt-quatre heures.
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Qu'est-ce qui explique que les températures baissent aussi rapidement à certains endroits ? En quoi cette vague de chaleur reste-t-elle exceptionnelle ? Franceinfo a posé la question à Christelle Robert, prévisionniste à Météo-France.
franceinfo : Quand et où les températures vont-elles chuter en premier ? Et de combien de degrés ?
Christelle Robert : Ce vendredi 25 août devrait être le dernier jour de la vague de chaleur, à l'échelle du pays. Il continuera à faire très chaud dans la vallée du Rhône et l'arrière-pays provençal, avec des températures allant de 37 à 39°C par endroits. En revanche, les températures devraient chuter dans l'ouest, dans le nord-est et dans le centre du pays. On devrait redescendre en dessous de la barre des 30°C en Alsace-Lorraine, en Bourgogne, en Franche-Comté, et en dessous de 35°C dans le Sud-Ouest. Le changement de température sera particulièrement abrupt en Aquitaine : une baisse d'environ 10°C est attendue entre jeudi et vendredi, de 37-42°C à 26-30°C.
Comment expliquer un changement de température aussi rapide à certains endroits ?
La vitesse de ce changement n'a rien d'inhabituel, même si elle peut surprendre, au niveau du ressenti. Elle est due à l'arrivée d'une masse d'air froid, associé à de basses pressions en altitude, depuis les îles britanniques. Cette dépression sera suffisamment vigoureuse pour "pousser" le dôme de chaleur, qui devrait s'affaiblir en se déplaçant vers l'Europe centrale.
La fin de la vague de chaleur n'enlève rien à son caractère exceptionnel sur le plan météorologique ?
La vague de chaleur qui sévit est exceptionnelle par sa longueur et par son intensité à cette période de l'année. Mardi a été la journée la plus chaude jamais enregistrée dans le pays après un 15 août, avec un indicateur thermique national [la moyenne quotidienne de la température moyenne de l'air relevée dans 30 stations météorologiques représentatives du territoire] qui a atteint 26,9°C. Auparavant, cette valeur n'avait été atteinte ou dépassée que 32 fois en France depuis 1947, essentiellement sur les vingt dernières années, et jamais aussi tardivement. Lundi, cet indicateur s'était déjà établi à 26,6 °C, battant le précédent record du 19 août 2012 [26,4°C], ce qui représente 5,8°C au-dessus de la normale de saison sur la période allant de 1991 à 2020.
Quels autres records ont été enregistrés lors de cette vague de chaleur ?
Plusieurs records ont été enregistrés dans la Drôme, l'Ardèche, l'Aube, le Gard et l'Hérault. Par exemple, à Orange, il a fait 42,7°C mardi. C'est la température la plus chaude jamais enregistrée sur place. Le précédent record [42,6°C] avait été établi lors de la canicule de 2003. Et à Narbonne, il faisait déjà 41,3°C mercredi à 14 heures. Le précédent record datait d'août 2022, quand il avait fait 39,8°C. Il a donc été battu de 1,5°C, ce qui est énorme.
>> Canicule : visualisez les records de température battus depuis le début de la vague de chaleur
Il fait aussi particulièrement chaud la nuit : à Menton par exemple, la température n'est pas descendue au-dessous de 30,4°C dans la nuit de mardi à mercredi. Sachant que la température minimale la plus élevée jamais enregistrée est de 30,5°C, en Corse. On est donc là encore sur un record en ce qui concerne la partie continentale du pays. La vague de chaleur est aussi exceptionnelle par sa durée. Quand elle s'achèvera vendredi, elle aura duré neuf jours. Cela n'était encore jamais arrivé à cette période de l'année. Et si les températures devraient rester dans les normales de saison tout au long de la semaine prochaine, on n'est pas à l'abri d'une nouvelle vague de chaleur au mois de septembre. Il n'est pas encore possible de faire des prévisions à ce stade.
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