: Reportage "J'ai cru que j'allais tomber dans les pommes" : on était à bord d'un TGV sans climatisation en pleine canicule

Quarante degrès dehors, 40°C dedans. Passer des heures enfermé dans un train non climatisé, cela ne fait pas envie en ce moment alors que la canicule frappe une bonne partie de la France. C'est pourtant ce qui est arrivé aux passagers du TGV Paris-Perpignan parti à 14h42 de la gare de Lyon mercredi 13 août.

Cette absence de climatisation dans plusieurs wagons et pendant des heures fait prendre une tout autre allure au voyage. Même assis sans rien faire, on transpire à grosses gouttes, alors on cherche un coin de fraîcheur comme Georges : "Certains tolèrent et d'autres râlent... Moi je fais un peu des deux. J'ai été dans le wagon bar pour essayer d'avoir un peu frais. Je fais la navette."

Il n'y a plus une place assise dans ce wagon-restaurant où il y a de la climatisation. "Je suis venu ici pour avoir un peu de fraîcheur, explique Marion qui attend debout. Mais là, il y a de plus en plus de monde et il fait de plus en plus chaud. Il y a des bébés, il y a des personnes âgées, un petit garçon à nos pieds qui a chaud."

"Je brasse de l'air chaud avec mon éventail"

Une voyageuse transporte son chat, haletant, dans une caisse : "Je me remercie d'avoir eu l'idée de ne pas prendre mon chien avec moi parce que j'aurais eu peur pour sa vie, en fait." Cécile descend à Nîmes dans deux heures. "Dans les wagons, ce n'est pas possible, explique-t-elle. J'ai cru que j'allais tomber dans les pommes. Je brasse de l'air chaud avec mon éventail, mais au moins c'est une impression d'air. Je ne comprends pas comment, en pleine alerte canicule, on en est là. " 

Le personnel finit par distribuer des bouteilles d’eau. Sylvie et Serge descendent à Valence, la première gare : "Il y a le fiston qui nous attend, donc ça devrait aller. Et le véhicule devrait être climatisé", sourient-ils

La SNCF assure qu’il n’y a pas plus de pannes de climatiseurs sur les TGV en période de fortes chaleurs que le reste de l’année et qu’elles restent exceptionnelles. Les seules problématiques identifiées concernent les rames Intercités vieillissantes, dont une vingtaine ont été retirées de la circulation, occasionnant quelques perturbations sur le trafic.