Greenpeace a accusé des grandes sociétés étrangères de contribuer à la déforestation en Indonésie

L'association écologiste a visé entre autres Walmart, Carrefour, Tesco.

Elle a ajouté que tous ces groupes étrangers participaient à la destruction d'espèces végétales et animales en achetant de l'huile de palme et du papier au poids lourd de l'économie indonésienne, Sinar Mas.

Selon Greenpeace, Asia Pulp and Paper (APP), filiale de Sinar Mas, "continue inlassablement à polluer les forêts", à déverser du CO2 dans l'atmosphère et à contribuer à l'extinction d'espèces végétales et animales dans l'archipel indonésien, notamment en développant des plantations de palmiers qui constituent une menace pour la biodiversité en Indonésie.

"Les engagements 'durables' de Sina Mar (concernant la sauvegarde des forêts) ne valent pas le papier sur lequel ils ont été écrits; et quelques marques commerciales parmi les plus importantes de la planète sont littéralement en train de la dévaster en continuant d'acheter à Sina Mar", a déclaré dans un communiqué un responsable de Greenpeace chargé de la déforestation, Bustar Maitar.

En sus des sociétés déjà citées par Greenpeace, on relève les noms de Auchan, WH Smith ; mais aussi d'autres grandes sociétés comme Hewlett Packard, la chaîne de fast-food KFC et le fabricant japonais de produits cosmétiques Shiseido.

Greenpeace a fait en revanche l'éloge d'Unilever, Kraft and Nestle pour avoir cessé leurs achats d'huile de palme auprès de Sinar Mas.

Trois cents terrains de football de forêts défrichés chaque heure
Nestlé avait notamment annoncé en mars qu'il ne s'approvisionnerait plus auprès de la société Smart, filiale de Sinar Mas, en raison des preuves de son implication dans la déforestation apportées par Greenpeace.

Selon Greenpeace, l'équivalent de 300 terrains de football de forêts est défriché chaque heure en Indonésie, qui produit avec la Malaisie 80% de l'huile de palme mondiale.

La responsable d'APP pour le développement durable, Aida Greenbury, a réagi au communiqué de Greenpeace en taxant l'organisation écologiste de "parti pris".