"Jusqu’où iront-ils la prochaine fois ?" : le domicile de la militante écologiste Claire Nouvian saccagé

La fondatrice de l'ONG Bloom a annoncé porter plainte et demande "une enquête et une protection policière immédiates".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Claire Nouvian, fondatrice de l'ONG Bloom, le 21 mai 2024. (ALAIN JOCARD / AFP)
Claire Nouvian, fondatrice de l'ONG Bloom, le 21 mai 2024. (ALAIN JOCARD / AFP)

Le domicile de Claire Nouvian, fondatrice de l'ONG Bloom, a été saccagé dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 juin, indique la militante écologiste sur son compte Instagram. "Cette nuit, des individus se sont introduits dans mon immeuble, malgré les deux codes de sécurité à l’entrée, et ils ont fait ça", témoigne Claire Nouvian en publiant la vidéo de l'entrée de son appartement. On y voit la porte d'entrée aspergée de peinture noire.

"Ma fille est terrorisée. Je ne sais pas si tout le monde réalise la gravité de ces actes", déclare la militante écologiste."Si des limites ne sont pas posées immédiatement, jusqu’où iront-ils la prochaine fois ?", s'interroge Claire Nouvian. Elle annonce porter plainte et demande "une enquête et une protection policière immédiates".

"Une cible à abattre"

"Ce déchaînement de violences n’est pas un hasard", juge Claire Nouvian. "Les lobbies de la pêche industrielle essaient de me faire taire car la Conférence cruciale de l’ONU sur l’océan démarre dans cinq jours à Nice, en France", affirme la fondatrice de l'ONG Bloom qui œuvre et sensibilise à la protection des écosystèmes marins.

Selon elle, les lobbies de la pêche "savent que nous sommes à deux doigts de remporter une victoire décisive : l’interdiction du chalutage, la technique de pêche la plus destructrice de l’histoire, dans les aires marines dites protégées. Donc ils ont peur. Et ils sont prêts à tout".

Claire Nouvian estime que Bloom est "une cible à abattre" et déplore que "pour commettre leurs méfaits en toute impunité, ils bénéficient du silence assourdissant des médias et de la complaisance des autorités". Elle affirme que la ministre de l’Ecologie ne lui a pas envoyé "un seul message de soutien malgré le déchaînement des menaces ces dernières semaines".

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