La baisse des émissions de gaz à effet de serre en 2025 sera plus liée à la crise qu'à la décarbonation

Selon l'Insee, les émissions en 2025 pourraient baisser "d'environ 1%", soit loin du rythme de -5% par an nécessaire pour que la France tienne ses objectifs climatiques.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une usine de pâte à papier, à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), le 18 juin 2025. (ARNAUD CHOCHON / HANS LUCAS / AFP)
Une usine de pâte à papier, à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), le 18 juin 2025. (ARNAUD CHOCHON / HANS LUCAS / AFP)

Alors que la baisse des émissions de gaz à effet de serre s'essouffle en France, la diminution attendue en 2025 sera "essentiellement" liée au recul de la production industrielle plutôt qu'à la décarbonation de l'économie, anticipent mercredi 18 juin des prévisions de l'Insee. Selon l'Institut national de la statistique, les émissions en 2025 pourraient baisser "d'environ 1%", soit loin du rythme de -5% par an nécessaire pour que la France tienne ses objectifs climatiques.

De plus, "cette baisse s'expliquerait essentiellement par la conjoncture dégradée des industries émettrices (chimie, métallurgie, fabrication de ciment, etc.)", les plus gourmandes en énergie, écrit l'Insee. "Le climat des affaires dans ces branches d'activité demeure très dégradé (…) notamment parce que les industries énergo-intensives européennes continuent de pâtir d'un prix relatif de l'énergie toujours défavorable", explique l'institut, qui a par ailleurs annoncé une prévision de croissance ralentie en 2025 à 0,6%. Pour les ménages, "la tendance à la baisse de la consommation de carburant serait temporairement contrecarrée par la stimulation liée à la baisse des prix" à la pompe en avril et en mai.

En 2023, les émissions de gaz à effet de serre avaient chuté de 5,8% en France, après un repli de 2,7% sur l'ensemble de l'année 2022, selon les chiffres fournis par le Citepa, l'organisme qui établit chaque année un inventaire national des émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques. Ce dernier ne prend toutefois en compte que les émissions territoriales, alors que la méthode de l'Insee comptabilise les émissions internationales, importantes, des compagnies aériennes et maritimes françaises.

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