La France lance un nouvel inventaire de ses ressources minérales souterraines dans une "logique de souveraineté"
Cinq zones du territoire français sont concernées, pour identifier les zones d'intérêt pour 55 matériaux prioritaires, comme le lithium ou le tantale.
Le ministre chargé de l'Industrie et de l'Energie, Marc Ferracci, a annoncé jeudi 13 février le lancement d'un nouveau programme d'identification des ressources en minéraux et métaux dans le sous-sol français, un travail qu'il a jugé "essentiel" dans une "logique de souveraineté".
Il y a derrière cet inventaire, "l'idée d'être autonome sur un certain nombre de ressources minérales et aussi d'être en capacité d'exporter ces ressources minérales pour pouvoir importer celles qui nous manquent", a déclaré Marc Ferracci lors d'un déplacement au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), à Orléans (Loiret). La connaissance de ces ressources doit permettre "de nouer des partenariats internationaux, ce qui est une autre dimension de la politique de souveraineté et d'indépendance vis-à-vis des ressources minières", a-t-il ajouté.
Un inventaire lancé pour les cinq prochaines années
Lancé par le président de la République en septembre 2023, ce projet doit permettre d'identifier les zones d'intérêt pour 55 matériaux prioritaires, comme le lithium ou le tantale, par exemple. Cinq zones territoriales sont concernées, les "Vosges, le Massif Central, Morvan-Brévenne, Pyrénées Cévennes et le sillon nord Guyane", où le travail de recherche "a déjà commencé", selon le ministre et le BRGM, qui pilote le projet.
Pour ce faire, des levés héliportés seront notamment réalisés, permettant à la fois de ne pas survoler les agglomérations et d'obtenir simultanément plusieurs jeux de données homogènes et cohérents sur de larges surfaces, y compris dans les zones à fort relief ou d'accès difficile. Le projet, lancé pour une durée initiale de cinq ans, doit offrir de premiers résultats cartographiques d'ici trois ans, selon le ministre. Il correspond à un montant total de 53 millions d'euros et sera financé dans le cadre du plan d'investissement France 2030 par l'Agence nationale de la recherche (ANR).
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