Loi Duplomb : Gérald Darmanin veut "systématiser les poursuites pénales" après des "menaces inacceptables" contre des parlementaires
L'entourage du ministre de la Justice évoque des menaces visant des parlementaires, "quel que soit leur vote" sur la loi Duplomb, qui comprend entre autres une mesure décriée de réintroduction sous conditions d'un pesticide néonicotinoïde.
Gérald Darmanin affiche sa "grande fermeté". Selon son entourage, le ministre de la Justice compte "envoyer en début d'après-midi [lundi 21 juillet] des instructions de grande fermeté aux procureurs de la République" concernant les menaces reçues par les parlementaires ayant voté la loi Duplomb.
Le garde des Sceaux va leur demander de "systématiser les poursuites pénales et de mettre en place un accompagnement individuel lorsque les parlementaires sont menacés, quel que soit leur vote" sur ladite loi. L'entourage du ministre évoque des "menaces inacceptables que de nombreux parlementaires subissent du fait de leur vote sur la loi Duplomb".
Selon le ministère de l'Intérieur, au moins neuf atteintes contre des parlementaires ont été recensées depuis le scrutin, principalement "des dégradations de permanences, des rassemblements devant les permanences ou des outrages sur les réseaux sociaux".
Une pétition pour organiser un nouveau débat
Des élus ayant voté pour ou contre la proposition de loi sont concernés : la députée MoDem Delphine Lingemann a porté plainte contre X après la dégradation de sa permanence dans le Puy-de-Dôme, où ont été collées des affiches compilant les noms des députés ayant voté en faveur de la loi. Du côté des opposants, la façade de la permanence du député écologiste Jean-Louis Roumégas a aussi été vandalisée par la Coordination rurale à Montpellier.
Début juillet, le Parlement a définitivement adopté la proposition de loi agricole Duplomb-Menonville, comprenant entre autres une mesure décriée de réintroduction sous conditions d'un pesticide néonicotinoïde et présentée comme une réponse à la colère agricole de 2024.
En 11 jours, une pétition disponible sur le site de l'Assemblée nationale, contre cette proposition de loi, a recueilli plus de 1,3 million de signatures, donc largement plus que le seuil des 500 000 permettant un débat sans vote à l'Assemblée.
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter