Loi Duplomb : le député NFP Alexis Corbière demande une "seconde délibération" à Emmanuel Macron
L'ex-Insoumis Alexis Corbière, à l'instar de plusieurs partis de gauche et associations environnementales, demande au président de la République d'exiger une "nouvelle délibération" sur la loi Duplomb au Parlement, comme l'y autorise la Constitution.
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"J'invite le président de la République (…) à demander une deuxième délibération à l'Assemblée nationale afin que nous puissions discuter et revoter ce texte", a lancé vendredi 25 juillet sur franceinfo le député du Nouveau Front populaire (NFP) de Seine-Saint-Denis, membre du groupe Écologiste et Social, Alexis Corbière, au sujet de la loi Duplomb, contre laquelle une pétition a atteint près d'1,9 million de signatures et qui pourrait déboucher sur un débat, sans vote, dans l'hémicycle. Selon lui, ce texte "est dangereux pour les Français, pour les agriculteurs" et ne "répond pas à la crise de l'agriculture et réintroduit des produits dangereux que nous pouvons éviter".
La loi du sénateur Les Républicains Laurent Duplomb, adoptée le 8 juillet, autorise notamment la réintroduction sous condition de l'acétamipride, un pesticide interdit en France et réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisette. "Je n'accepte pas qu'on mette en danger nos concitoyens pour des questions de gros sous", a cinglé le député. "Aucune raison financière, ne me fera accepter le fait que nous mettions en danger les générations futures", a-t-il ajouté.
"On n'investit pas dans ce qui n'est pas polluant"
"Il y a des alternatives qui existent", a-t-il poursuivi, alors que les producteurs de betteraves ou de noisettes estiment n'avoir aucune alternative contre les ravageurs et mettent en avant une concurrence déloyale des producteurs européens, pour qui l'utilisation de l'acétamipride est autorisée jusqu'en 2033. "Nous la France, pourquoi on ne marcherait pas devant, pourquoi on ne donnerait pas l'exemple ?", a-t-il lancé.
"Tous les instituts, je pense à l'Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture), nous disent que les néonicotinoïdes peuvent être notamment substitués par des produits moins dangereux", a-t-il appuyé. "Dans 96 % des cas, il existe des produits de substitution et dans 76 % des cas, ce sont des produits non chimiques", a assuré l'élu de Seine-Saint-Denis, reprenant une étude de l'Inrae. Mais "pour des raisons de gros sous, on n'investit pas dans ce qui n'est pas polluant parce que ça revient moins cher d'utiliser des produits polluants", a-t-il argué.
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