Météo : pourquoi il va falloir ressortir les manteaux à partir de mercredi
Un air plus frais va gagner tout l'Hexagone au cours de la semaine, avec des températures inférieures aux normales de saison, prévient Météo-France.
Un temps de rentrée, voire d'automne. Alors que l'été ne semble pas si loin, la France va connaître des températures très fraîches cette semaine, particulièrement à partir du mercredi 11 septembre. Comme l'explique Météo-France sur son site, "une perturbation rentrant par la Manche va s'enfoncer sur le pays entre la soirée de mardi et la journée de mercredi, drainant derrière elle un air bien frais qui va gagner tout le pays d'ici jeudi". Cet air frais est d'origine "polaire" et va donc entraîner une chute des températures, observe également sur le réseau social X le climatologue Christophe Cassou, image satellite à l'appui.
Une descente d'air froid d'origine polaire [Groenland] va affecter la France cette semaine. L'animation ci-dessous matérialise très bien la coulée d'air froid/dense qui pourrait donner lieu a des températures bien basses pour la saison.
— Christophe Cassou (@cassouman40) September 8, 2024
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Mardi, il fait déjà, en France hexagonale, plus froid (-0,1°C) que la moyenne des températures mesurées le 10 septembre entre 1971 et 2000.
Mercredi, les températures maximales plafonneront en dessous des moyennes de saison, avec 17 à 18°C sur la moitié nord et 19 à 22°C dans le Sud-Ouest, précise Météo-France. Alors que le pourtour méditerranéen et la Corse sont encore épargnés, ils sont gagnés à leur tour par cette masse d'air frais jeudi.
Ce jour-là, les maximales plafonneront souvent 5 à 7 degrés en dessous des moyennes d'une mi-septembre, "des niveaux dignes d'une fin octobre", souligne Météo-France. On attend par exemple 7°C le matin à Lille, 6°C à Strasbourg et Clermond-Ferrand, 9°C à Paris et Rennes. "La fraîcheur matinale attendue est assez rare en cette saison", observe pour Libération Olivier Proust, prévisionniste chez Météo-France. "Si on observe la climatologie récente, ça n'arrive pas souvent avant un 15 septembre", ajoute-t-il.
Le retour de la neige dès 1 500 mètres
Autre fait notable dans ce rafraîchissement, la neige va faire son retour dès 1 500 mètres sur les Alpes et à partir de 1 800 mètres sur les Pyrénées, prévient Météo-France. Les crêtes du Jura et des Vosges aussi pourraient connaître "un premier saupoudrage" tandis que "des gelées blanches sont possibles au lever du jour" du Massif central au Nord-Est. Ce n'est toutefois pas une première. "En septembre 2020, la neige était tombée en abondance au-dessus de 2 000 m sur les Pyrénées et sur les Alpes", rappelle l'institut météorologique, soulignant que la France "avait également connu une séquence fraîche, mais moins marquée, du 13 au 19 septembre 2017".
La nuit de jeudi à vendredi s'annonce encore plus frisquette, avec encore un risque de gelées dans le Massif central ou le Nord-Est. Vendredi devrait être la journée la plus fraîche, annonce Météo-France, avec "un déficit thermique de plus de 5 degrés" en moyenne à l'échelle du pays. Le soleil sera toutefois de retour et le week-end s'annonce ensoleillé, avec des températures qui remontent lentement, pronostique l'institut.
Ces températures contrastent avec le mois de septembre exceptionnellement chaud de 2023 mais "une séquence plus fraîche au mois de septembre n'est pas incompatible avec le contexte de changement climatique", analyse Météo-France. Ces événements deviennent toutefois "plus rares et moins intenses qu'auparavant", ajoute l'institut. Pour rappel, l'été 2024 a été observé comme étant le plus chaud jamais enregistré à l'échelle de la planète, selon le programme européen Copernicus.
Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.
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