Des températures "qui iront jusqu'à 34°C" : voici à quoi vont ressembler les fortes chaleurs des prochains jours en France
De très fortes chaleurs sont de nouveau attendues sur la France métropolitaine en fin de semaine, en raison d'un anticyclone figé sur l'Hexagone pendant plusieurs jours.
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Le répit est de courte durée. Alors que des orages ont touché une partie de l'Hexagone durant le week-end, le coup de frais est temporaire. Tout indique que la France métropolitaine va connaître, dès le milieu de semaine, "de très fortes chaleurs", a annoncé Météo-France, lundi 16 juin, dans un nouveau bulletin. "Un temps sec, ensoleillé et de plus en plus chaud va se mettre en place au fil des jours jusqu'au week-end prochain", prévient l'organisme. Cependant, "il est encore trop tôt pour savoir si ces conditions vont se poursuivre la semaine suivante", met en garde le prévisionniste François Gourand, selon qui ce mois de juin devrait sans nul doute dépasser les normales saisonnières.
Pour comprendre ce qui nous attend, François Gourand invite à regarder vers l'ouest, au-dessus de l'Atlantique, où "on observe une configuration de blocage en oméga". Transposée sur une carte, cette configuration ressemble à la lettre grecque, "avec un anticyclone qui forme comme une bosse, deux pieds à sa base et une goutte froide présente à chaque pied", décrit le prévisionniste. "Dans ce cas de figure, la circulation atmosphérique est comme figée pendant plusieurs jours, avec des conditions stables et stationnaires", tandis que les perturbations venues de l'Atlantique ne parviennent pas à atteindre le pays.
Dans ces conditions, "la goutte froide la plus à l'ouest va agir comme une pompe à chaleur, en aspirant de l'air chaud qui va arriver sur l'Hexagone, d'abord par la façade atlantique", explique François Gourand, précisant que "l'Hexagone devrait se trouver au cœur de l'oméga vers la fin de la semaine." Bref, une situation propice à ce que les températures augmentent au fil des jours, alors que ce temps sec et ensoleillé va perdurer.
Un blocage d'air sec
Dans les régions de l'ouest du pays, les premières exposées à la chaleur, le thermomètre devrait afficher plusieurs degrés au-dessus des normales saisonnières. François Gourand fait état de températures "qui iront jusqu'à 34°C jeudi et plus encore dans les jours qui suivent ; dans des régions pour lesquelles les normales se situent autour de 24, 25°C. Même en Bretagne, on atteindra sans doute les 30°C en fin de semaine", rapporte-t-il.
S'il est difficile de prévoir précisément l'évolution de ces conditions, Météo-France s'attend d'ores et déjà à ce que les fortes chaleurs enregistrées par les régions de l'Ouest gagnent le Centre et le Nord à l'occasion du week-end. "Pour le nord de la France ou le bassin parisien, le pic des chaleurs sera plutôt dimanche ou lundi, même si à six ou sept jours, il y a encore de nombreuses incertitudes." Les températures resteront également élevées sur le bassin méditerranéen au cours de la semaine, du fait de ce blocage d'air sec. Dans son dernier bulletin, Météo-France estime qu'il existe "simplement un petit risque d'averses, voire d'orages, sur les Alpes, la montagne corse ou les Pyrénées".
Dès lundi, Météo-France a ainsi placé les départements des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse en vigilance orange aux feux de forêt, en raison d'un niveau de danger élevé lié à la sécheresse de la végétation et à ces conditions météorologiques.
Vers une "vague de chaleur" ?
Au-delà du week-end, des incertitudes planent sur la durée et l'intensité du phénomène. Météo-France emploie donc pour l'instant le terme "pic de chaleur", qui désigne un épisode bref (de moins de 48 heures) où les températures sont nettement supérieures aux normales de saison. Si l'épisode s'installe, il faudra parler de "vague de chaleur", voire de canicule si les températures restaient élevées de jour comme de nuit sur une période d'au moins trois jours. "Si on assiste en fin de semaine-début de semaine prochaine à une vague de chaleur, ce qui est probable, elle s'inscrira dans la tendance de ces dernières années, où l'on constate que la période des chaleurs d'été s'allonge de plusieurs semaines", note François Gourand.
"Sous l'effet du changement climatique, les vagues de chaleur sont de plus en plus précoces, de plus en plus longues et de plus en plus intenses", rappelle-t-il, citant les épisodes précoces de juin 2019 et juin 2022. "Ce qui n'arrivait quasiment pas dans le climat ancien se produit désormais régulièrement." En attendant, le mois de juin est bien parti pour dépasser de plusieurs degrés les normales de saison, "compte tenu des températures sur l'Hexagone depuis le début du mois et des valeurs attendues pour la fin de semaine".
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