L'Europe se réchauffe-t-elle plus vite que le reste de la planète ? OnVousRépond Climat
/2025/09/04/2025-09-04-15-36-55-2025-09-04-15-32-21-courrier-legoute-delphine-outlook-png-irfanview-68b99627a520e251580052.png)
Dans le cadre du réchauffement climatique, les différentes parties du monde ne se réchauffent pas à la même vitesse. Or le continent européen semble être mal loti en la matière, nous explique Christophe Cassou, climatologue membre du GIEC.
L'Agence européenne pour l'environnement (AEE), qui dépend de l'Union Européenne, a déjà tiré la sonnette d'alarme dans un rapport de 2024 : la chaleur extrême, la sécheresse, les incendies de forêt et les inondations vont s'aggraver en Europe. Et ce, y compris dans les scénarios les plus optimistes du réchauffement climatique.
Les continents se réchauffent deux fois plus que les océans
« Quand on parle de réchauffement global », explique Christophe Cassou, climatologue membre du GIEC, « il faut distinguer les océans et les continents ». Car les continents se réchauffent plus vite que les océans : « environ deux fois plus ». La masse liquide des océans est au contraire plus lente à varier en température, ce qui explique qu'à Brest ou Cherbourg, les étés soient plus frais qu'à Lyon ou Strasbourg : les océans apportent de l'inertie.
L'Europe se réchauffe donc plus vite que la moyenne mondiale car elle est un continent, alors que le monde est constitué aux deux tiers d'océans. Mais même au sein des continents, les pays européens sont davantage touchés par le réchauffement climatique que d'autres pays du monde.
L'Europe méditerranéenne s'assèche.
Christophe Cassou, membre du GIEC
Parmi eux, les pays d'Europe du sud sont les plus vulnérables : « l'Europe méditerranéenne s'assèche », explique Christophe Cassou. « Or des sols secs accentuent encore le réchauffement, en particulier en été »
Selon l'institut européen Copernicus, depuis les années 1980 l'Europe s'est réchauffée à un rythme de 0,5 degré par décennie, soit deux fois plus vite que la moyenne de la planète. Et la mortalité liée à la chaleur a augmenté d'environ 30 % au cours des vingt dernières années.
Tempêtes et inondations
Les vagues de chaleur menacent notre santé, mais ravagent aussi les écosystèmes, et menacent la ressource en eau, rappelle l'AEE. Et les régions côtières de faible altitude sont particulièrement exposées aux tempêtes et aux risques d'inondation.
Pour ce qui concerne plus précisément la France, un scénario à +4°C d'ici à 2100 par rapport au XIXe siècle est plausible selon Météo-France, contre un peu plus de 3°C pour le monde entier.
Pour poser vous aussi votre question, c'est ici
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter