Le réchauffement climatique peut-il créer des épidémies ? OnVousRépond Climat
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Le réchauffement climatique n'a pas que des effets directs, comme l'augmentation des températures : il entraîne aussi un changement de la répartition de certaines maladies sur la planète. Notre expert vous explique ce que nous risquons.
La réponse est, hélas, clairement positive : oui, le changement climatique menace la santé humaine, et ce de plusieurs façons. « C'est vrai en particulier par le biais des épidémies », explique Marc-André Selosse, microbiologiste au Muséum d'histoire naturelle.
Souvenez-vous : il y a encore quelques années, on ne parlait du moustique-tigre que dans les territoires ultramarins... or il est désormais de plus en plus présent en métropole, où il remonte chaque année un peu plus vers le nord.
On sait qu'on a des moustiques, comme le moustique-tigre, qui peuvent transmettre des maladies qui se sont installées parce que le climat est devenu convenable pour eux.
Marc-André Selosse, microbioligiste
Et malheureusement, « on sait que les moustiques comme le moustique-tigre peuvent transmettre des maladies » : la dengue, le chikungunya ou le virus Zyka, ajoute Marc-André Selosse. Le chercheur souligne que c'est bien une conséquence du réchauffement climatique, ces moustiques ayant pu s'installer « parce que le climat est devenu convenable pour eux », alors qu'auparavant l'Europe connaissait des températures trop fraîches pour qu'ils survivent.
« Mais il ne faut pas se leurrer, il y a aussi un autre effet sur la santé », plus indirect encore. « C'est quand on a tout perdu, et ça arrive par exemple quand les sécheresses estivales liées au réchauffement climatique contractent le sol et fissurent les maisons » : ce qu'on appelle le retrait-gonflement des argiles, qui concerne dix millions de maisons en France. On peut aussi y ajouter toutes les catastrophes naturelles qui détruisent des logements, catastrophes dont on sait qu'elles seront plus nombreuses dans un climat qui se réchauffe.
Des conditions de vie plus dures
« Tout cela crée du désarroi humain », conclut Marc-André Selosse : « ça fragilise l'homme et ça l'abîme aussi. » On peut ainsi imaginer que les dépressions, voire les suicides, risquent d'augmenter du fait de ces conditions de vie plus dures, où l'on perd du jour au lendemain son domicile ou son entreprise.
Raison de plus, rappelle le chercheur, pour redoubler d'efforts afin de limiter autant que possible le réchauffement climatique...
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