Pollution au plastique des océans : "Il y a une réelle urgence" à aboutir à un traité mondial, affirme Henri Bourgeois-Costa de la Fondation Tara Océan

Des négociations débutent à Genève, en Suisse, ce lundi. Elles doivent permettre d'aboutir à l'élaboration d'un traité contre la pollution plastique. Sur France Inter, Henri Bourgeois-Costa de la Fondation Tara Océan affirme qu'il "faut arriver à quelque chose de concret".

Article rédigé par franceinfo
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Du plastique présent en quantité dans l'eau. (IMAGO / MAXPPP)
Du plastique présent en quantité dans l'eau. (IMAGO / MAXPPP)

"Il y a une réelle urgence" De nouvelles discussions pour parvenir à un traité contre la pollution plastique débutent à Genève en Suisse cette semaine. "Le mandat initial des Nations unies voulait un traité abouti fin 2024", rappelle le lundi 4 août sur France Inter Henri Bourgeois-Costa, le directeur des affaires publiques à la Fondation Tara Océan. "On est en 2025, donc on a pris un peu de retard. Ce n'est pas grave en soi puisque c'est un traité qui est complexe. Mais, aujourd'hui, il faut arriver à quelque chose de concret, car derrière, il va falloir du temps pour le rendre opérationnel et pour le traduire dans les faits." 

Selon Henri Bourgeois-Costa, il faut prendre le problème à la racine et réduire au maximum la production de plastique et ne pas simplement se concentrer sur le tri et le recyclage. "On ne peut pas imaginer qu'une simple vue de la fin de vie des produits plastiques, le tri, le recyclage puisse tout résoudre", souligne le directeur des affaires publiques de la Fondation Tara Océan.

Réduire la production mondiale de plastique

"D'ailleurs, le tri et le recyclage posent eux-mêmes un certain nombre de problèmes. Quand on trie, bien évidemment, on a de la fragmentation de ces plastiques et de la fuite dans l'environnement. Et, puis, le recyclage lui-même concentre les toxiques. On émet dans l'environnement aussi", détaille-t-il. Pour ce membre de la fondation Tara Océan, "les entreprises du pétrole et de la chimie cherchent à proposer des solutions en miroir aux alouettes et à détourner le débat de l'essentiel qui est la question de comment on va réduire ces plastiques-là".

Il y a huit mois, à Busan en Corée-du-Sud, les représentants de 170 pays n'étaient pas parvenus à un traité. Les discussions s'étaient enlisées en décembre, à la suite de l'émergence d'un bloc de pays essentiellement producteurs de pétrole (Arabie saoudite, Russie, Iran...), opposés à toute limitation de la production mondiale de polymères pour lutter contre la pollution qui envahit les océans.

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