La présence de PFAS dans l’alimentation pourrait devenir "le prochain scandale", prévient Générations Futures
Dans 17 communes des Ardennes et de la Meuse, les concentrations relevées dépassent entre trois et vingt-sept fois la norme autorisée.
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La présence de PFAS dans l'alimentation pourrait devenir "le prochain scandale", a prévenu, jeudi 10 juillet, sur franceinfo François Veillerette, porte-parole de l'association Générations Futures, alors que douze communes des Ardennes et quatre de la Meuse viennent d'interdire la consommation d'eau du robinet après la détection de taux anormalement élevés de ces substances chimiques. Des concentrations de "polluants éternels" ont été détectées au-delà du seuil réglementaire fixé à 100 nanogrammes par litre.
Dans 17 communes des Ardennes et de la Meuse, les concentrations relevées dépassent entre trois et vingt-sept fois la norme autorisée, selon France 3. Villy, dans les Ardennes, détient le triste record national, avec un taux mesuré à 2 729 ng/l en février.
"Une sorte de bombe à retardement"
Selon François Veillerette, la pollution par les PFAS, en raison de leur extrême persistance dans l'environnement, constitue "une sorte de bombe à retardement qui peut apparaître à peu près n'importe où". Le porte-parole de Générations Futures a mis en garde contre les conséquences à long terme de la contamination : "Vous pouvez rendre des zones entières impropres à la production d'eau potable, voire à la production d'aliments. On ne peut pas faire n'importe quoi avec les zones agricoles parce que, quand vous mettez dans les terres des polluants qui sont très persistants."
"Cette pollution, elle ne s'en va pas."
François Veilleretteà franceinfo
"La présence de PFAS dans l'alimentation est très peu documentée et, à mon avis, ce sera peut-être le prochain scandale. Quand on fait quelques analyses, on s'aperçoit qu'il y a des aliments dans lesquels on en trouve à des taux qui sont loin d'être négligeables", a déclaré François Veillerette.
Il a également souligné que "les erreurs qui ont été faites, y compris dans le passé, on peut les payer pendant très longtemps après coup. D'où l'obligation de sortir de ces PFAS rapidement. Sinon, on va avoir une multiplication de ce genre de cas sur le territoire. Les champs, effectivement, ne sont pas des dépotoirs".
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