À Marseille, des agents municipaux vont porter des bracelets pour repérer les perturbateurs endocriniens
L'expérimentation concerne une cinquantaine d'agents, qui porteront ces bracelets en silicone 24 heures sur 24 pendant une semaine. Les agents volontaires suivront une formation sur les perturbateurs endocriniens.
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La Ville de Marseille lance une expérimentation pour sensibiliser ses agents municipaux aux perturbateurs endocriniens. Pendant une semaine, une cinquantaine d’entre eux vont porter des bracelets capables de mesurer leur exposition à ces substances chimiques, dangereuses pour la santé. Les agents seront aussi formés aux gestes qu’ils peuvent faire pour réduire les risques chez eux ou au travail.
C’est un bracelet en silicone, à porter 24 heures sur 24 pendant sept jours, qui est distribué à la cinquantaine d’agents volontaires. Marie-Pierre et Huguette sont cantinières, elles se demandent à quels perturbateurs endocriniens elles sont exposées quand elles nettoient dans les cuisines des écoles. "Je pense qu'on en trouve partout. Lorsqu'on fait la plonge on a des produits qu'on respire du matin au soir", rappelle Marie-Pierre. "Des détartrants alimentaires, des désinfectants... On ne sait pas ce qu'il y a dedans. Peut-être que ça fait qu'on a aujourd'hui des problèmes de thyroïde, de diabète, d'obésité, etc.", liste Huguette.
Des résultats connus en septembre
Pour comprendre les conséquences sur leur santé, les agents volontaires auront une formation sur les perturbateurs endocriniens. Ils pourront ensuite modifier leurs habitudes et en mesurer l’impact en portant le bracelet une seconde fois. Les résultats pourraient aussi permettre de changer les produits d’entretien achetés par la ville.
"On va voir ce qu'il en est des produits que nous utilisons, puis on va rédiger un cahier des charges en listant des produits qui excluent certaines substances nocives pour la santé."
Nicolas, agent administratif à la mairieà franceinfo
Pour Michèle Rubirola, adjointe au maire en charge de la santé publique, il s’agit aussi de faire en sorte que les agents formés sensibilisent les autres. "Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas les bonnes odeurs comme avant que ce n'est pas propre, relève-t-elle. Au contraire, c'est propre et ce n'est pas nocif. Donc, c'est sensibiliser pour que les gens se sentent concernés et acceptent le changement."
Les résultats de l’expérimentation seront connus en septembre.
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