Vagues-submersion, érosion : le défi des villes côtières

Un océan agité et une houle de plus de 5 mètres de hauteur balaient, depuis mardi 26 août, le littoral de Lacanau (Gironde). Chaque année, les vagues grignotent un peu plus la côte. L'érosion est inéluctable et inquiète les habitants. "Des enrochements ont été faits mais l’eau passe par-dessus et arrive quand même à enlever le sable et même les rochers", explique un habitant.

À Lacanau, l'eau avance en moyenne de 2,5 mètres par an. Alors la ville doit s'adapter. L'enrochement de la côte a été renforcé, mais cela ne suffira pas. Dans les prochaines années, des bâtiments et des parkings seront rasés. Le front de mer sera rehaussé de 1,5 mètre. Le tout pour une facture de 12 millions d'euros.

317 communes concernées par l’érosion du littoral

Partout en France, des villes de bord de mer sont contraintes par l'érosion. Dans la Manche, la côte de Saint-Jean-le-Thomas a elle aussi reculé. À Soulac-sur-Mer, depuis 1957, l’eau a même avancé de 250 mètres.

En tout, 317 communes françaises doivent adapter leur aménagement à l'érosion du littoral. Pour les spécialistes, à terme, le déplacement de population sera inéluctable. En France, d’ici trois ans, un millier de bâtiments serait directement concerné par l'avancée de la mer, principalement des résidences.

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