Crash de l'A320 : deux personnes dans le cockpit en permanence, une fausse bonne idée ?
Plusieurs pilotes s'inquiètent de cette mesure recommandée par l'Agence européenne de sécurité aérienne après le crash de l'A320.
C'est la réponse des autorités aériennes au crash de l'A320 dans les Alpes. L'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a recommandé vendredi 27 mars la présence constante de deux personnes dans le cockpit, même lorsque l'un des deux pilotes s'absente. Une mesure qui aurait peut-être permis dans le cas du vol de Germanwings d'éviter que le commandant de bord de l'avion ne soit bloqué à l'extérieur du cockpit.
Plusieurs compagnies, comme Finnair, Ryanair ou Iberia, demandent déjà à un steward ou une hôtesse d'entrer dans le cockpit quand un pilote le quitte. La Lufthansa et Air France ont décidé de l'adopter. Mais cette mesure ne fait pas l’unanimité. "Cela va transmettre un message catastrophique, s'inquiète Patrick Magisson, commandant de bord chez Air France, contacté par francetv info. On a l’impression de dire : 'Nous n’avons plus confiance en nos pilotes' !"
Une efficacité qui reste à prouver
Pour lui, "on pouvait difficilement faire quelque chose de plus s’il s’agit de quelqu’un de déterminé qui a donné le change jusqu’à son passage à l’acte." L'efficacité de la mesure n'est en effet pas garantie. Une personne non qualifiée pour piloter un avion est-elle capable de contrôler les gestes du pilote ? Aurait-elle compris qu'Andreas Lubitz actionnait le bouton pour faire descendre l'avion ?
L'accès au cockpit du personnel navigant commercial (PNC, c'est-à-dire les hôtesses de l'air et les stewards) pose également un problème de sécurité. "Ne peut-il pas y avoir un PNC suicidaire ou un terroriste dormant parmi les PNC ? Et si oui, il y a également un risque de permettre l'accès au cockpit à ce type de personnage", s'inquiète un pilote dans La Tribune. A l'heure actuelle, les hôtesses et les stewards ne passent pas de tests psychologiques aussi poussés que les pilotes.
"Il ne faut pas prendre une mesure pour contrer un risque rarissime qui fragiliserait tout le système", explique un cadre d'une compagnie au journal. Pour ces professionnels, le remède risque d'être pire que le mal.
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