Reportage "C’est effrayant de voir que ça peut arriver à de grandes compagnies" : ambiance pesante à Londres, après le crash du vol 171 d’Air India

Un Boeing 787 Dreamliner d’Air India s’est écrasé jeudi sur des immeubles, après son décollage d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l'Inde. Il devait rallier Londres avec 242 personnes à bord. À l’aéroport de Gatwick, où devait atterrir l’avion, l’ambiance était lourde, alors que 53 Britanniques étaient parmi les passagers.

Article rédigé par franceinfo - Laura Kalmus
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Une zone réservée à la presse a été installée dès les premières heures après l’annonce du crash d'un Boeing 787 Dreamliner d’Air India à Ahmedabad, dans l'enceinte de l'aéroport londonien de Gatwick, jeudi 12 juin 2025 (HENRY NICHOLLS / AFP)
Une zone réservée à la presse a été installée dès les premières heures après l’annonce du crash d'un Boeing 787 Dreamliner d’Air India à Ahmedabad, dans l'enceinte de l'aéroport londonien de Gatwick, jeudi 12 juin 2025 (HENRY NICHOLLS / AFP)

Dans l’enceinte de l’aéroport de Gatwick, à Londres, une zone réservée à la presse a été installée dès les premières heures après l’annonce du crash du Boeing 787 Dreamliner d’Air India jeudi. Le vol 171 de la compagnie indienne s'est écrasé sur des immeubles d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l'Inde, juste après avoir décollé en direction de la capitale britannique. Selon le dernier bilan fourni vendredi 13 juin au matin par un responsable de la police locale, Kanan Desai, les sauveteurs ont extirpé 265 corps des débris de l'appareil et des bâtiments où il s'est écrasé. Un seul passager a miraculeusement survécu. 

Des journalistes du monde entier sont arrivés à Gatwick pour tenter d’en savoir plus, à la fois sur les premiers éléments de l’enquête, mais aussi sur le profil des passagers à bord. L’avion devait atterrir à Londres jeudi soir et les familles des victimes attendent des réponses. Une cellule de soutien psychologique a été installée dans l’aéroport, et même en dehors de cette zone, l’ambiance était pesante. Moins de rires, plus de silence. Beaucoup avaient en tête que ce vol aurait dû se poser ici.

Près de deux millions de résidents d'origine indienne au Royaume-Uni

 "Je pense que c'est absolument terrible, et très effrayant de voir que ça peut arriver à de grandes compagnies aériennes, réagit Olivia Paulin, venue à Gatwick pour un déplacement en Écosse. Tant de gens prennent Air India ! C'est vraiment angoissant pour tous ceux qui prennent l'avion". "Après avoir regardé la vidéo, j’ai un peu peur de monter dans l’avion", renchérit Lily Seogongs, en partance pour Ibiza.

"J’ai toujours eu peur de voler, donc là, c’est encore plus angoissant."

Lily Seogongs, une passagère en partance pour Ibiza

à franceinfo

Dans un communiqué, le directeur de l’aéroport de Gatwick a exprimé sa peine. Il s’est dit profondément attristé par l’accident : "Nos pensées vont aux familles et aux proches des personnes à bord".

Ce crash touche particulièrement la communauté indienne, l'une des plus grandes du pays et implanté depuis plusieurs générations, avec 1,8 million de ressortissants au Royaume-Uni. Elle joue un rôle essentiel dans la vie économique, politique et culturelle britannique, à l’image de Rishi Sunak, ancien Premier ministre dont la famille est originaire du Pendjab. De nombreux Britanniques d’origine indienne voyagent régulièrement entre les deux pays, ce qui explique l’ampleur de l’émotion ici. Le roi Charles III, dans un message publié sur X s’est dit profondément bouleversé par ce terrible événement. Keir Starmer, le Premier ministre, a parlé d’images "dévastatrices" et assuré qu’il suivait la situation de très près.

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