Crashs aériens : rencontre avec deux survivants, plus de 30 ans après leur accident

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Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
Article rédigé par France 2 - N. Poitevin, T. Souman, M. Delaunay, J. Lonchampt, P-J. Perrin, A. Husser, L. Latour. Édité par l’agence 6médias
France Télévisions

France Télévisions a rencontré deux rescapés de crashs aériens survenus en 1992 : l'un en Alsace, l'autre au Sénégal. Témoignages.

Le 20 janvier 1992, l'Airbus A320 dont Pierre Lota était passager s'écrasait en Alsace. Il était assis à l'arrière de l'appareil. "Quand je suis sorti de cet avion, j'ai compris que j'étais dehors, vivant. (…) Je m'attendais à ce que beaucoup de gens sortent, mais non. Personne n'est sorti parce que les gens ne pouvaient plus sortir : ils étaient morts", confie-t-il. Le crash, à 350 km/h, a tué 87 passagers. Pierre Lota est l'un des neuf survivants. 

Après l'impact, en cherchant une issue, il a eu le réflexe d'emmener avec lui un enfant de huit ans assis près de lui. Ils ont attendu 4 heures dans le froid avant l'arrivée des secours. 

Le sentiment de culpabilité 

La même année, Henry Sourin avait 29 ans lorsqu'il a frôlé la mort au Sénégal, dans le crash aérien de Cap Skirring, où 30 personnes ont péri. "L'avant-gauche s'est arraché, j'ai glissé et je suis tombé dans [un] marais qui m'a sauvé la vie", raconte le rescapé.

Il s'est toutefois longtemps senti coupable. S'il a survécu, il a laissé derrière lui deux de ses amis, tués sur le coup. 33 ans après, l'émotion est toujours vive. "Je voulais aider, mais j'avais les deux jambes brisées", sanglote-t-il aujourd'hui, affirmant encore penser au drame "au moins une fois par semaine". 

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus 

 

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