Affaire des viols de Mazan : "Je dois avancer avec ce drame absolu qu'est le silence, et le doute qui subsiste", témoigne Caroline Darian, la fille de Gisèle Pelicot
Caroline Darian n'a pas été reconnue comme victime de son père qui n'a rien avoué lors du procès où il était jugé pour avoir drogué et livré sa femme à des dizaines d'inconnus. Elle assure ne pas en vouloir à sa mère même si elle dit avoir "ressenti un abandon terrible".
"Je dois avancer avec ce drame absolu qu'est le silence et le doute qui subsiste", témoigne mardi 4 mars sur France Inter Caroline Darian, deux mois et demi après la condamnation de son père Dominique Pelicot à 20 ans de réclusion pour avoir drogué sa femme Gisèle afin de la violer et de la livrer à des dizaines d'inconnus à Mazan (Vaucluse).
La fille de Gisèle Pélicot, fondatrice de l’association “#MendorsPas : Stop à la soumission chimique”, publie le livre Pour que l’on se souvienne (Éditions JC Lattès) mercredi 5 mars. Malgré des photos d'elle inconsciente et en sous-vêtements diffusées lors de l'audience, Caroline Darian n'a pas été reconnue comme victime de son père. "Sans les aveux de Dominique Pelicot, je resterai avec ce doute absolu", confie-t-elle. Une douleur d'autant plus grande qu'elle explique dans son livre avoir été confrontée au silence de sa mère face à cette situation. "C'est un abandon terrible", indique-t-elle. "Mon cas n'est pas isolé. Dans les familles où il y a le crime d'inceste, c'est systémique. Une famille, c'est compliqué".
"Ma mère n'a pas la capacité psychologique et émotionnelle de le reconnaître, ce n'est pas qu'elle ne veut pas, c'est qu'elle ne peut pas. On ne peut pas s'aider mutuellement."
Caroline Darian, fille de Gisèle Pelicotà France Inter
"Elle doit se reconstruire et moi je dois avancer avec ce drame absolu qu'est le silence et le doute qui subsiste, même si je sais", poursuit Caroline Darian. "Pour ma maman, ça reste compliqué de regarder Dominique Pelicot sous un autre prisme", poursuit-elle. "Moi, je suis dans une quête de vérité très importante. On n'est pas à la même place. Le plus important c'est que je n'en veux pas à ma mère, même si j'ai ressenti un abandon terrible. Elle fait ce qu'elle peut."
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