Festival d'Avignon : Ariane Ascaride va incarner Gisèle Pelicot dans une reconstitution théâtrale du procès des "viols de Mazan"

Cette séance unique, d'une durée de 4h, se déroulera à 22h, vendredi. Les billets, offerts par le festival, ont trouvé preneurs en moins d'une heure.

Article rédigé par franceinfo
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Gisèle Pelicot, le 15 novembre 2024. (REY JEROME / MAXPPP)
Gisèle Pelicot, le 15 novembre 2024. (REY JEROME / MAXPPP)

Une reconstitution théâtrale du procès de l'affaire Pelicot doit se tenir vendredi 18 juillet au festival d'Avignon, rapporte France Inter. Cette séance unique, d'une durée de 4h, se déroulera à 22h, au Cloître des Carmes, devant 400 personnes. Elle sera retransmise en direct sur Facebook live sur la page du Festival d'Avignon, mais aussi au cinéma Utopia d'Avignon. Sur scène, "des fragments du procès, collectés auprès des avocats de Gisèle Pelicot, de la famille, de juristes, de journalistes", seront lus par les comédiens. Le rôle de la victime des "viols de Mazan" sera joué par Ariane Ascaride.

Les billets, offerts par le Festival, ont trouvé preneurs en moins d'une heure. Solange, une festivalière, a ainsi patienté près de 4 heures au guichet pour obtenir une place. "Avignon a vibré au procès, c'est quelque chose qui va changer aussi bien pour les femmes que pour les hommes et d'en amener une dimension artistique, ça permet une autre transmission", confie-t-elle au journaliste de France Inter présent sur place.

Gisèle Pelicot "soutient le projet"

Le spectacle, proposé par le metteur en scène suisse Milo Rau et joué avec l'accord de Gisèle Pelicot, mettra en scène 50 comédiens qui reconstitueront le procès sous forme de lecture. "On est en contact avec elle et c'est une des premières choses qu'on a faites, s'assurer qu'elle soutenait le projet et qu'elle y voyait du sens, c'est pour ça qu'on le fait aussi", explique la dramaturge Servane Dècle, qui a reconstitué les 4 mois de procès.

L'objectif est de "continuer à proposer que la honte change de camp", déclarait le 3 juillet sur France Inter le directeur du Festival, Tiago Rodrigues. "Ce qu'on souhaite faire, c'est continuer le geste de Gisèle Pelicot, qui a rendu public son procès, pour que le tribunal, d'une certaine façon, devienne un théâtre qui amène à une transformation sociale", poursuit-il.

Le "procès des viols de Mazan", du nom de cette commune du Vaucluse où vivait le couple Pelicot, a marqué l'opinion publique française et internationale. Symbole de la soumission chimique, il a vu défiler à la barre 50 accusés. Tous ont été condamnés à des peines allant de 3 ans de prison à vingt ans de réclusion criminelle pour l'ex-mari de Gisèle Pelicot, Dominique Pelicot, reconnu coupable d'avoir drogué, violé, et fait violer par au moins 50 hommes son épouse pendant des années à leur domicile de Mazan.

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