Procès des viols de Mazan : Dominique Pelicot ne sait "toujours pas expliquer" ses actes
"Dans tout homme, il y a un démon. Le mien vient de mon enfance", a déclaré le principal accusé, sans pouvoir dire pourquoi il avait "trahi la confiance" de son ex-épouse en la droguant pour lui faire subir des viols.
"Je ne sais pas expliquer la vraie raison de mes actes. La seule chose que je sais, c'est que je l'ai trahie." Jugé devant la cour criminelle du Vaucluse pour avoir drogué, violé et fait violer son ex-épouse, Gisèle Pelicot, par des dizaines d'hommes, pendant dix ans, Dominique Pelicot n'est pas parvenu, jeudi 3 octobre, à fournir une explication.
"Depuis quatre ans, avec les psychologues, les psychiatres, j'ai mesuré les dégâts que j'ai faits dans ma famille. J'ai trahi sa confiance. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?", s'est-il interrogé depuis le box des accusés, faisant écho à la question posée par l'avocat de son ancienne compagne.
"Je n'ai jamais considéré ma femme comme une marchandise"
Questionné par le président sur la raison pour laquelle il a fait venir au domicile familial l'un des accusés, Dominique Pelicot se défend d'avoir considéré son épouse comme "une marchandise". "J'ai toujours été très fier d'être à ses côtés (...) C'est quelqu'un de très, très bien", a insisté le septuagénaire.
"Tout le monde peut penser qu'effectivement, j'ai pu la considérer comme un objet. C'est paradoxal, mais je ne sais toujours pas expliquer aujourd'hui la vraie raison. C'est pour ça que j'y travaille et travaillerai encore."
Dominique Pelicotdevant la cour criminelle du Vaucluse
Interrogé par son avocate Béatrice Zavarro, le principal accusé a reconnu des "fantasmes tellement égoïstes". "Je n'ai pensé qu'à moi et pas à eux", a-t-il ajouté au sujet des 50 coaccusés, ces hommes rencontrés sur internet et invités à violer son épouse, droguée à son insu. "Et pas à elle surtout."
"Dans tout homme, il y a un démon. Le mien vient de mon enfance", a-t-il tenté d'expliquer, faisant référence notamment au viol qu'il dit avoir subi à l'âge de 9 ans par un infirmier lors d'une hospitalisation. "La seule chose que j'ai comme regret depuis quatre ans", époque de son arrestation, "c'est que j'aurais dû disparaître par la maladie en 2002", lorsqu'il avait subi une opération, a-t-il poursuivi.
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