Procès des viols de Mazan : "Nous avons affaire à un procès historique sur la notion de viol", reconnaît l'avocate de Dominique Pelicot
Béatrice Zavarro, l'avocate du principal accusé dans le procès des viols de Mazan, Dominique Pelicot, a plaidé mercredi devant la cour criminelle du Vaucluse à Avignon.
"Nous avons affaire à un procès historique sur la notion de viol", reconnaît Béatrice Zavarro, avocate de Dominique Pelicot, invitée de France Bleu Vaucluse jeudi 28 novembre. Elle estime que "nous le devons à madame Pelicot", qui "a refusé ce huis clos, a voulu que les portes de l'audience s'ouvrent et que fatalement, les médias étaient là pour entendre, pour voir aussi, puisqu'il y a eu ces vidéos qui ont été diffusées". Cent-quarante médias étaient présents tout au long du procès.
L'avocate se dit "un petit peu soulagée d'avoir pris la parole", "d'avoir pu exposer ce que j'avais à exposer à la Cour". Surnommée "l'avocate du diable", Béatrice Zavarro "ne conteste pas en soi, parce que je pense que dans l'opinion publique, vu les faits qui sont reprochés à Dominique Pelicot, on peut effectivement le surnommer de monstre, de diable ou autre". "C'est un surnom qui ne m'affecte pas en soi, poursuit-elle, et que je comprends légitimement."
"J'étais effectivement bien seule dans cette salle d'audience"
Mais cette posture a induit "une vraie solitude" : "On était tous les avocats sur le banc de la défense. Et nous avons chacun des prises de position totalement différentes et presque antinomiques. J'étais effectivement bien seule dans cette salle d'audience et isolée du reste de mes confrères". C'était "lui et moi contre le monde entier", une formule "que je lui avais dite en détention quand il s'agissait de savoir si oui ou non je resterai seule à cette barre ou si un de mes confrères m'accompagnerait en défense. Monsieur Pelicot avait préféré que je reste seule", relate maître Zavarro.
Sur l'attitude de Dominique Pelicot, son comportement n'a pas évolué depuis mars 2021, date depuis laquelle elle le suit, "la seule chose sur laquelle je voulais que nous évoluions tous les deux, c'était sa prise de parole pour savoir le pourquoi du comment, explique Me Zavarro. Et je pense que nous sommes arrivés au but que nous nous étions fixé."
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