Les parents du petit Grégory accueillent "avec tristesse" l'inconstitutionnalité de la garde à vue de Murielle Bolle, selon leur avocate
Marie-Christine Chastant-Morand a confié au "Parisien" le ressenti de ses clients après la censure par le Conseil constitutionnel de plusieurs dispositions de l'ordonnance de 1945 sur "l'enfance délinquante" telle qu'elle était écrite en 1984, lors de la garde à vue de Murielle Bolle dans le cadre de l'enquête sur la mort du petit Grégory Villemin.
Ils ont accueilli la nouvelle de l'inconstitutionnalité de la garde à vue de Murielle Bolle avec "beaucoup de tristesse". Christine et Jean-Marie Villemin, les parents de Grégory, le petit garçon retrouvé pieds et poings liés dans les eaux de la Vologne (Vosges), ont pris acte de la décision du Conseil constitutionnel, qui a donné raison, vendredi 16 novembre, à Murielle Bolle. Cette femme, aujourd'hui âgée de 49 ans, avait accusé Bernard Laroche d'avoir enlevé l'enfant au cours de cette garde à vue les 2 et 3 novembre 1984.
"Ils sont très tristes mais par rapport à Grégory et au sort qui lui a été réservé. Ils ne peuvent que déplorer l'accumulation des vicissitudes dans cette affaire", déclare au Parisien leur avocate, Marie-Christine Chastant-Morand, qui a contacté le couple vendredi matin à l'issue de la décision du Conseil constitutionnel.
Un "drame intemporel pour des parents"
"Ils sont dans une quête de vérité qui ne cessera jamais. Car, même si les années ont passé, ce drame est évidemment intemporel pour des parents. Or, en face d'eux, on développe des arguments de forme. La décision qui vient d'être rendue par rapport à la garde à vue de Murielle Bolle en est un nouvel exemple", ajoute Marie-Christine Chastant-Morand. Malgré tout, les parents de Grégory Villemin espèrent toujours un procès. "Le chemin sera encore long. Mais ils ne vont pas abandonner l'engagement qu'ils ont pris par rapport à Grégory", affirme leur avocate.
De son côté, Murielle Bolle a qualifié cette décision de "miracle". "Je l'espérais mais je n'osais pas y croire. Il ne fallait pas me mettre en garde à vue, me jeter en prison. Peut-être, enfin, ma vie va changer", déclare-t-elle au Parisien. "Symboliquement ça change tout", "nous entrons dans une nouvelle phase de la procédure", a renchéri sur franceinfo son avocat, Jean-Paul Teissonnière. "La conséquence logique, c'est l'annulation de l'acte que constitue le procès-verbal de garde à vue", estime-t-il.
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