Procès de Joël Le Scouarnec : une manifestation devant l'Ordre national des médecins à Paris pour dénoncer l'inaction de l'institution

Au premier jour du procès de l'ex-chirurgien, des manifestants se sont réunis mardi devant l'Ordre national des médecins à Paris.

Article rédigé par franceinfo
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Sonia Bisch, fondatrice du collectif Stop aux violences obstétricales et gynécologiques, le 2 octobre 2021. (OLIVIER ARANDEL / MAXPPP)
Sonia Bisch, fondatrice du collectif Stop aux violences obstétricales et gynécologiques, le 2 octobre 2021. (OLIVIER ARANDEL / MAXPPP)

Une manifestation s'est tenue devant le siège de l'Ordre national des médecins, lundi 24 février à la mi-journée à Paris, alors que s'est ouvert le procès de Joël Le Scouarnec devant la cour criminelle du Morbihan. L'ex-chirurgien est poursuivi pour des viols et des agressions sexuelles commis sur près de 300 patients, souvent mineurs au moment des faits."L'Ordre des médecins est partie civile [dans le procès Le Scouarnec], on ne comprend pas parce qu'on aurait voulu qu'il agisse depuis 2006", dénonce sur France Inter Sonia Bisch, fondatrice du collectif "Stop aux Violences obstétricales et gynécologiques", qui a participé au rassemblement.

En 2006, soit 11 ans avant la mise en examen de Joël Le Scouarnec pour "viols" et "agressions sexuelles" sur près de 300 enfants, plusieurs instances hospitalières ainsi que le ministère de la Santé avaient été alertés sur une condamnation du chirurgien en 2005 pour "détention d'images pédopornographiques", révélait franceinfo en 2023. Pour Sonia Bisch, "dire que l'Ordre des médecins est du côté des victimes alors qu'il n'a pas agi, qu'il n'a pas garanti leur sécurité, c'est indécent". Elle estime que c'est aussi le rôle de l'Ordre de "garantir la sécurité des patients" et de "suspendre des professionnels, notamment lorsqu'ils ont des mises en examen".

"Omerta"

"L'impunité des médecins, l'inaction de l'Ordre des médecins, on les dénonce d'année en année et là ça suffit", lâche-t-elle avant d'ajouter : "Il y a une omerta, il y a des professionnels qui se protègent, des institutions qui les protègent aussi visiblement, et c'est pour ça qu'on n'en finit pas." Questionnée sur le procès de Joël Le Scouarnec, Sonia Bisch "attend que justice soit rendue aux victimes mais surtout qu'il y ait une prévention, parce que ces violences touchent tout le monde et il faut agir contre".

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