Le père de Merah expulsé : "Je suis très déçu, il a gagné", dit le père d'une victime
Albert Chennouf-Meyer, père d'un des militaires abattus par Mohamed Merah, se dit "écœuré". Il souhaitait rencontrer Mohamed Benalel Merah, le père du tueur, et réclamait qu'il soit entendu par des juges.
Il voulait "affronter le père de ce monstre, les yeux dans les yeux". Albert Chennouf-Meyer, père du parachutiste Abel Chennouf, assassiné par Mohamed Merah en 2012 à Montauban (Tarn-et-Garonne), n'a pas obtenu le rendez-vous qu'il attendait avec Mohamed Benalel Merah. Le père du tueur, revenu en France, près de Toulouse, depuis environ trois mois, a été expulsé vers l'Algérie, vendredi 5 juin, après un refus de permis de séjour.
Albert Chennouf-Meyer a appris la nouvelle de cette expulsion alors qu'il se rendait une nouvelle fois à Toulouse, dans l'espoir de rencontrer Mohamed Merah père. Il fait part de sa déception à francetv info.
Francetv info : Comment réagissez-vous à l'annonce de l'expulsion de Mohamed Benalel Merah ?
Albert Chennouf-Meyer : Je suis très déçu, même si je m'attendais à son expulsion. Je ne comprends pas pourquoi il n'a pas été convoqué à Paris pour être interrogé. J'ai d'abord cru à une petite victoire en apprenant ce matin qu'il avait été arrêté, c'est pour ça que j'ai pris ma voiture pour me rendre rapidement à Toulouse. J'ai encore deux heures de route et à l'arrivée, rien. Ce monsieur a gagné.
Vous souhaitiez le rencontrer, l'interroger sur les preuves qu'il a un temps assuré détenir… Y êtes-vous parvenu ?
Non, je ne l'ai pas rencontré. Quand je suis allé à Toulouse lundi, j'ai reçu des tomates, des invectives. J'ai rencontré des membres de son entourage, pour essayer d'organiser un rendez-vous. J'ai réclamé qu'il ne soit pas expulsé avant d'être entendu par des juges. Je demande simplement qu'on rende justice à mon fils.
Qu'envisagez-vous de faire maintenant que Mohamed Benalel Merah a été expulsé ?
Que voulez-vous que je fasse ? Je déchante, mais je dois penser au prochain combat. Je voudrais mettre mal à l'aise le gouvernement, puisque les médias ne le font pas. Je veux demander pourquoi personne ne l'a fait venir à Paris pour l'interroger pendant qu'il était en France. Je me demande ce qu'on a fait ou dit au procureur de Paris, François Molins, pour qu'il ne s'intéresse pas à monsieur Merah.
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