Attaque à la prison de Condé en 2019 : trois détenus radicalisés sont renvoyés devant la justice
L'enquête révèle que ces trois hommes, acquis aux thèses de l'État islamique, prévoyaient également d'attaquer le directeur de la prison ainsi que des membres de la commission de l'application des peines.
Il a toujours revendiqué son geste et il devra bientôt s'en expliquer devant la justice. Michaël Chiolo est renvoyé, vendredi 21 juillet, pour tentative d'assassinat sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste, après l'attaque perpétrée quatre ans plus tôt dans la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). Selon l'ordonnance de mise en accusation, signée par deux magistrats instructeurs antiterroristes parisiens, deux autres hommes sont également renvoyés : l'un, de 37 ans, pour complicité et un autre, âgé de 33 ans, pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Le 5 mars 2019, Michaël Chiolo avait agressé au couteau deux surveillants, blessant l'un au visage, l'autre au niveau du thorax. L'attaque avait été perpétrée avec l'aide sa compagne, venue lui rendre visite ce jour-là. Le couple s'était ensuite retranché pendant une dizaine d'heures dans l'unité de vie familiale de la prison. La conjointe de Michaël Chiolo est morte quelques heures plus tard, lors de l'assaut du Raid, déclenché après l'échec des négociations.
Un "jihadisme d'atmosphère" dans la prison
Hospitalisé en raison de ses blessures, ce détenu radicalisé en prison avait été mis en examen puis de nouveau incarcéré. Il a reconnu les faits en affirmant vouloir "venger" l'auteur de l'attaque jihadiste du marché de Noël de Strasbourg. L'enquête a depuis révélé que l'assaillant ciblait également le directeur de la prison ainsi que des membres de la commission de l'application des peines.
Ce projet a notamment convaincu les juges de poursuivre d'autres détenus : l'un des deux hommes également poursuivi aurait utilisé son "influence" sur Michaël Chiolo en "l'incitant sur le choix des cibles et le mode opératoire", estiment les magistrats. Les enquêteurs ont décrit un "jihadisme d'atmosphère" dans cette prison de l'Orne, dont ils ont pu sonoriser un espace où se rassemblent les détenus radicalisés.
Deux autres détenus bénéficient d'un non-lieu. Le Parquet national antiterroriste avait d'abord requis contre eux des faits "d'association de malfaiteurs terroriste criminelle", estimant qu'ils étaient membres d'un "groupe conspiratif radicalisé très uni", surnommé en détention "le club des cinq". Après avoir été mise en examen dans un premier temps, l'épouse de l'un des détenus renvoyés devant la justice, dispose, elle aussi, d'un non-lieu.
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