Altercation dans un bar, piétons percutés "délibérément"... Ce que l'on sait de la mort d'un homme renversé par un conducteur qui a foncé dans la foule à Evreux

Une enquête a été ouverte pour "homicide" et "tentative d'homicide", le véhicule ayant aussi fait cinq blessés, dont deux hospitalisés en "urgence absolue". Trois personnes ont été placés en garde à vue.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 4min
Une voiture a percuté des piétons à l'extérieur du bar "La Winery", à Evreux (Eure), le 30 août 2025. (XAVIER GALIANA / AFP)
Une voiture a percuté des piétons à l'extérieur du bar "La Winery", à Evreux (Eure), le 30 août 2025. (XAVIER GALIANA / AFP)

Tout a commencé par une altercation dans un bar, qui a "dégénéré complètement", selon le procureur. Le conducteur d'un véhicule a foncé dans la foule"délibérément" selon les premiers éléments de l'enquête, dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 août à Evreux (Eure). Percutant un groupe de piétons, il a tué un homme et blessé cinq autres personnes, dont deux se trouvent en urgence absolue. Une enquête a été ouverte et trois personnes ont été placées en garde à vue. Voici ce que l'on sait.

Une altercation dans un bar à vin

Les faits se sont déroulés autour de 4 heures du matin, dans le bar à vin La Winery puis devant cet établissement du centre-ville de la ville normande. "Il y aurait eu une altercation (...) entre plusieurs personnes, notamment entre une jeune femme et plusieurs hommes", a rapporté le procureur de la République d'Evreux, Rémi Coutin, à l'AFP. Les videurs ont alors décidé de faire sortir l'ensemble des clients qui se trouvaient dans l'établissement, soit une centaine de personnes.

"C'est à ce moment-là que, suite sans doute à l'altercation qu'il y a eu à l'intérieur, une personne serait allée chercher un véhicule (...) et aurait reculé délibérément à grande vitesse en marche arrière dans la foule qui était à l'extérieur de l'établissement", a ajouté le magistrat.

Un mort et cinq blessés

Les secours mobilisés ont tenté d'aider une personne en arrêt cardio-respiratoire, selon France 3 Normandie, mais l'homme, âgé d'une trentaine d'années, est mort. "On a malheureusement un bilan très lourd, puisqu'on a eu une personne décédée sur place et cinq blessés, dont deux personnes qui sont en urgence absolue à l'heure où l'on parle", a précisé Rémi Coutin. Il s'agit de deux hommes, âgés de 31 et 52 ans, selon France 3.

Trois personnes en garde à vue et une enquête ouverte

"Au moins deux personnes qui se trouvaient à bord du véhicule et une troisième qui se trouvait à l'extérieur", deux hommes et une femme, ont été placées en garde à vue au commissariat d'Evreux, a rapporté Remi Coutin, précisant que d'autres interpellations étaient "possibles".

Une enquête de flagrance a été ouverte pour homicide et tentative d'homicide, selon le magistrat, qui exclut tout motif "terroriste, caractère raciste ou autre". "A priori, on part sur l'idée d'une altercation entre clients de ce bar qui, du coup, dégénère complètement et aboutit à un drame terrible", a-t-il résumé.

Le maire d'Evreux, Guy Lefrand, a également mis en cause le responsable du bar : "Une bagarre qui éclate à 4 heures du matin dans un établissement qui ferme à 1 heure du matin, oui, c'est de la responsabilité du gérant", a-t-il accusé au micro de France 3 Normandie. "Il a reçu de nombreuses injonctions de respecter ses horaires tant par la mairie que par la préfecture. Personne n'aurait été blessé cette nuit s'il avait respecté ses horaires. Le gérant aura à répondre de ses actes."

Des premières réactions locales

Sur son compte Facebook, Guy Lefrand a exprimé son "émotion" et sa "profonde solidarité envers les victimes, leurs familles et leurs proches". "Je salue la réactivité des forces de l'ordre et des secours, immédiatement mobilisés pour sécuriser la zone et prendre en charge les blessés. La situation est désormais revenue au calme", a souligné le maire de cette ville de près de 50 000 habitants.

Katiana Levavasseur, la députée RN de la 2e circonscription de l'Eure, a aussi exprimé, sur X, sa "compassion aux victimes, à leurs familles et aux témoins de ce drame", dénonçant "cette violence gratuite"

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