Antibes : après l’attaque dans un lycée, l’heure est aux questions

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Article rédigé par France 2 - A. Richier, R. Chapelard, H. Ayroulet. Édité par l'agence 6Medias
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Un ancien élève de 18 ans a attaqué au couteau le lycée horticole d’Antibes, blessant une enseignante et un lycéen. Alors que l’enquête se poursuit, la sécurité et l’accompagnement psychologique des élèves sont désormais au cœur des priorités.

Ce texte correspond à une partie de la transcription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


"Pour que de tels actes n'aient plus lieu", c’est le message affiché ce matin sur le portail du lycée horticole Vert d'Azur d'Antibes (Alpes-Maritimes). L'établissement reste fermé aux élèves jusqu'à lundi, mais certains, comme Clara, sont malgré tout présents. La lycéenne confie son angoisse : "J'étais énormément stressée, j'avais peur. Je craignais de sortir dans les couloirs, même sortir."

Un élève armé et fasciné par les tueries de masse

L’ancien élève, âgé de 18 ans, qui a attaqué le lycée, est toujours entendu par la police judiciaire de Nice. Souffrant de graves troubles psychiatriques, il aurait développé une fascination pour les tueries de masse. Le 10 septembre, il a grièvement blessé une enseignante de 53 ans et plus légèrement un lycéen de 16 ans, qui devrait quitter l'hôpital dans les prochaines heures.

L’élève qui a donné l’alerte raconte la scène avec effroi : "J'ai senti une personne qui m'arrive dans le dos et je ne sais pas comment je fais. Je me suis tourné et j'ai senti son bras passer là. Et après, je me suis retourné, j'ai vu sa tête et un truc orange au-dessus de ma tête et là je me suis mis à courir et j'ai dit : "il a un couteau, il a un couteau", et voilà."

Dans la matinée, la petite amie de l’assaillant ainsi qu’un complice présumé ont également été interpellés.

Sécurité en question et appel à des mesures

À Antibes (Alpes-Maritimes) , certains lycéens dénoncent un manque de sécurisation du campus. "Il manque du personnel, donc c'est vrai que filtrer les élèves dans un campus aussi grand, c'est un peu compliqué", regrette Dragan, élève du lycée Vert d’Azur.

La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, en charge de ce lycée horticole de 20 hectares, s’est rendue sur place le 10 septembre au soir. Elle appelle à renforcer la sécurité : "Les établissements sont des lieux qui ne sont pas clos comme peuvent l'être certains lieux. Néanmoins, il faudra tirer tous les enseignements de ce drame."

Dès lundi, une cellule psychologique sera mise en place pour accompagner le retour des 1000 élèves et des 200 membres de la communauté éducative.

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