Meurtre d'un fidèle dans une mosquée : pourquoi la qualification terroriste a-t-elle été écartée ?

Publié le 03/05/2025 13:40 Mis à jour le 03/05/2025 15:31

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France 2 - J. Vitaline, V. Chatelier, V. Gaglione, F. Mazou, S. Dauba, T. Toujas

France Télévisions

Vendredi 25 avril, Aboubakar Cissé, 22 ans, a été tué dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard), alors qu'il venait prier. La qualification terroriste n'a pas été retenue pour ce crime, ce qui provoque colère et incompréhension. La famille a l'intention de porter plainte. La procureure de Nîmes s'est expliquée, vendredi 2 mai.

Le crime a été filmé par les caméras de la mosquée. Olivier H., ce Français de 20 ans, s'y est rendu le 25 avril dernier avant d'aborder puis de tuer de 57 coups de couteau le jeune Aboubakar Cissé. Avec son téléphone, le meurtrier réalise même une vidéo. Une semaine après les faits, le parquet annonce ne pas retenir la qualification terroriste du crime. "Les ressorts pour agir de l'agresseur sont très vite apparus comme profondément personnels : envie de tuer quelle que soit la cible et fascination morbide. Les faits apparaissent donc à ce stade construits autour d'une envie obsessionnelle de tuer une autre personne", déclare alors la procureure de Nîmes, Cécile Gensac.

"Il s'agit d'un attentat islamophobe"

Un drame qui mobilise la communauté musulmane soutenue par des représentants d'autres confessions. Ils dénoncent un manque attention de la part des responsables politiques. La famille de la victime ne comprend pas la position du parquet. "On a un parquet qui considère qu'on peut avoir des attentats islamistes et non des attentats islamophobes. Or, il s'agit là clairement d'un attentat islamophobe", argumente Me Yassine Bouzrou, avocat de la famille. Elle doit être reçue lundi 5 mai par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, une invitation que leurs avocats leur conseillent de décliner.

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