Assassinat d'Aboubakar Cissé : le suspect avait effectué les démarches pour s'engager dans l'armée française

Pour l'instant, le jeune homme de 20 ans ne s'est pas exprimé sur l'assassinat du fidèle musulman, dans une mosquée de La Grand-Combe (Gard). L'individu - arrêté en Italie - a été extrait d'un hôpital psychiatrique italien pour être conduit, en voiture, à Nîmes.

Article rédigé par franceinfo
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Un vigile devant la mosquée de La Grand-Combe (Gard), le 2 mai 2025. (SYLVAIN THOMAS / AFP)
Un vigile devant la mosquée de La Grand-Combe (Gard), le 2 mai 2025. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

Le suspect dans le meurtre d'Aboubakar Cissé a effectué des démarches en début d'année pour s'engager dans l'armée française, a appris vendredi 9 mai France Inter, de source proche du dossier. 

Le suspect âgé de 20 ans, jusque-là inconnu des services de police et de justice, est arrivé en fin d’après-midi vendredi au tribunal judiciaire de Nîmes. Il doit être présenté à un juge d'instruction pour son interrogatoire de première comparution, en vue d’une possible mise en examen pour "meurtre aggravé par la préméditation et la circonstance de commission à raison de la race ou de la religion". Pour l'instant, il ne s'est pas exprimé sur les faits, la procédure italienne concernait son extradition. L'individu - arrêté en Italie - a en effet été extrait d'un hôpital psychiatrique italien pour être conduit, en voiture, à Nîmes. 
 
L'homme, né à Lyon, vivait chez ses parents dans le Gard. Il ne suivait pas de formation et n'occupait pas d'emploi. Selon les informations de France Inter, il n'était pas suivi par un psychiatre ou un psychologue et n'avait pas de traitement pour des problèmes psychiatriques. Il a par ailleurs des difficultés à lire le français : en Italie par exemple, il n'a pas compris un document en français qui lui a été présenté. 

Des propos racistes et anti-islam

Toujours selon les informations de France Inter, le suspect vient d'une famille dont certains membres sont catholiques et d'autres musulmans, comme la tante chez qui il s'est réfugié en Italie. Le jour du meurtre, dans une vidéo, il a malgré tout tenu des propos racistes et anti-islam.  
 
La semaine dernière, la procureure de Nîmes indiquait que le suspect semblait obsédé par l'idée de tuer, sans revendication idéologique. Maintenant qu'il est en France, l'instruction doit tenter de comprendre son profil psychologique, et ses motivations. Le suspect est accusé d'avoir tué Aboubakar Cissé, fidèle musulman, dans une mosquée de La Grand-Combe (Gard), le 25 avril dernier. La victime a été inhumée jeudi au Mali, son pays d'origine. 

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