Attaque au couteau à Annecy : "Vouloir tirer des enseignements généraux" sur la politique migratoire "n'est pas forcément la bonne méthode", déclare Elisabeth Borne

Article rédigé par Mathilde Goupil, Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
La Première ministre Elisabeth Borne était l'invité de l'émission "Dimanche en politique" sur France 3, le 11 juin 2023. (FRANCE 3)
La Première ministre Elisabeth Borne était l'invité de l'émission "Dimanche en politique" sur France 3, le 11 juin 2023. (FRANCE 3)

Plusieurs voix, à droite et à l'extrême droite, ont critiqué la politique migratoire européenne après l'attaque, dont le suspect est un réfugié syrien venu de Suède.

Ce qu'il faut savoir

Après l'attaque au couteau à Annecy, qui a fait six blessés, dont quatre très jeunes enfants, "vouloir tirer des enseignements généraux alors que l'enquête vient de démarrer n'est pas forcément la bonne méthode", a assuré Elisabeth Borne dimanche 11 juin lors de l'émission "Dimanche en politique" sur France 3. Plusieurs voix, à droite et à l'extrême droite, ont critiqué la politique migratoire européenne après l'attaque, dont le suspect est un réfugié syrien venu de Suède. Ce direct est désormais terminé.

Le maire d'Annecy a rendu hommage aux victimes. "Annecy est une famille, et quand on touche aux membres d'une famille, tous les autres sont touchés", a insisté François Astorg dimanche, lors du rassemblement citoyen sur le lieu de l'attaque. "Annecy vient de vivre une tragédie qui a touché notre ville, le pays et le monde tout entier", a insisté l'édile, rappelant que certaines des victimes sont de nationalité britannique, néerlandaise et portugaise. 

Le suspect placé en quartier d'isolement à la maison d'arrêt d'Aiton (Savoie). L'homme a été mis en examen pour "tentatives d'assassinat" et "rébellion avec arme", a annoncé samedi la procureure d'Annecy Line Bonnet-Mathis. Il "n'a pas souhaité s'exprimer", ni lors de sa garde à vue de 48 heures, qui a pris fin samedi dans la matinée, ni devant les deux juges d'instruction chargés de l'enquête, a précisé la procureure en conférence de presse

Les motivations du suspect restent incertaines. Les investigations se poursuivent pour "comprendre ses motivations", a souligné samedi le commissaire général à la direction de police judiciaire Sud-Est, Damien Delaby, en précisant que l'affaire avait mobilisé plus d'une centaine d'enquêteurs. Le psychiatre qui a examiné le suspect "a relevé l'absence d'éléments délirants francs", mais il est encore trop tôt pour se prononcer sur une éventuelle "pathologie psychiatrique", a insisté la procureure.

 Le pronostic vital des victimes "n'est plus engagé". Quatre enfants (deux Français, une Britannique et une Néerlandaise) sont toujours hospitalisés, a affirmé samedi la procureure. Ils sont âgés de 1 à 3 ans.