Attaque terroriste à Arras : "C'est très difficile de se situer dans la tête d'un individu qui, de manière extérieure, ne montre rien", indique un syndicat de police
Après l'arrestation de l'assaillant à Arras, Didier Rendu, représentant syndical, rappelle les difficultés actuelles de la police, qui manque de moyens mais est appelée sur tous les fronts.
"C'est très difficile de se situer dans la tête d'un individu qui, de manière extérieure, ne montre rien", a expliqué samedi sur franceinfo Didier Rendu, secrétaire général adjoint du syndicat des cadres de la sécurité intérieure CFDT (SCSI-CFDT). Le principal suspect de l'attaque au couteau du lycée d'Arras (Pas-de-Calais) Mohamed M., 20 ans et fiché S, est resté silencieux durant les premières heures de sa garde à vue.
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Il était surveillé de près par les services de renseignements. "Il avait été contrôlé la veille et les policiers ont également analysé les messages qu'il pouvait envoyer sur sa messagerie cryptée", assure Didier Rendu.
Environ 20 000 personnes sont sous surveillance en France, dont 4 000 pour des signes de radicalisation, a indiqué le policier. "Ça signifie qu'il faut entre 15 et 20 policiers pour surveiller de manière physique ces individus. En termes d'effectifs de police, il faudrait à peu près 80 000 effectifs supplémentaires si on voulait physiquement surveiller tous ces individus", explique-t-il.
Des policiers extrêmement mobilisés
La France est passée en alerte "urgence attentat" vendredi et jusqu'à 7 000 soldats de la force Sentinelle vont être déployés sur le territoire, a annoncé l'Élysée. Les policiers ont été énormément sollicités ces dernières semaines, notamment pour la Coupe du monde de rugby, la visite du pape François à Marseille et celle du Roi Charles III. "Ça devient très compliqué", se défend Didier Rendu. Il a dénoncé "les postures" que certains politiques sont "susceptibles de prendre" en dénonçant "un dysfonctionnement" après l'attaque du lycée d'Arras.
Dans un contexte international tendu et face à des effectifs policiers qui ne sont pas extensibles, la sécurisation du territoire devient compliquée : "Une priorité chasse l'autre. Aujourd'hui, on sécurise des stades, demain, on sécurise les intérêts juifs, après-demain, on va sécuriser les établissements scolaires, la police est déjà partout. Elle essaye de faire son maximum et mes collègues sont mobilisés à 200% sur toutes les missions", assure-t-il.
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