Attaques contre des prisons : "Notre pays est en train de devenir un des plus violents d'Europe", selon Laurent Wauquiez

Le député LR de la Haute-Loire déplore, mercredi, "un effondrement de la sécurité dans notre pays" et appelle à un "changement profond de politique".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Laurent Wauquiez, député LR de la Haute-Loire, candidat à la présidence de son parti, sur franceinfo, mercredi 23 avril 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Laurent Wauquiez, député LR de la Haute-Loire, candidat à la présidence de son parti, sur franceinfo, mercredi 23 avril 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il est plus que temps qu'ils se déplacent", a estimé le patron des députés LR Laurent Wauquiez, sur franceinfo mercredi 23 avril, alors que le Premier ministre François Bayrou et ses ministres de la Justice Gérald Darmanin et de l'Intérieur Bruno Retailleau sont attendus à la prison de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère. De nouvelles tensions ont éclaté, dans la nuit de lundi à mardi, autour de centres pénitentiaires et leurs agents, cibles d'attaques depuis près de dix jours.

"Globalement, ce qui me préoccupe, c'est qu'on a un effondrement de la sécurité dans notre pays", a souligné l'élu de droite. "On tire à armes à feu en plein jour dans le quartier Villejean, à Rennes, à Saint-Ouen, on a fermé une école pour laisser vivre un point de deal et on en est maintenant au stade où, dans notre pays, les mafieux n'ont plus aucune crainte et tirent à armes à feu sur nos prisons ou menacent les agents pénitentiaires", a-t-il déploré. Pour le candidat à la présidence du parti LR, "notre pays est en train de devenir un des pays les plus violents d'Europe". "On ne s'en rend pas compte, mais on est en train de franchir tous les seuils", s'est-il alarmé.

Laurent Wauquiez veut une "loi spéciale"

"Il faut un changement profond de politique et notamment d'orientation de la politique pénale", a-t-il martelé, défendant la mise en place de "courtes peines de prison". Selon lui, l'"orientation de la politique pénale française, c'est d'intervenir uniquement une fois que les délinquants sont multirécidivistes et que c'est très grave". L'élu du Puy-en-Velay a défendu le principe d'"une loi spéciale", à l'instar de celle des "Jeux olympiques ou pour Notre-Dame", afin de "construire en urgence les places de prison dont on a besoin".

Le patron des députés LR, qui brigue la tête du parti face à Bruno Retailleau, a défendu le "discours de fermeté" du ministre de l'Intérieur. "Je pense que Bruno Retailleau essaye et c'est une tâche très difficile d'avoir un discours de fermeté et qu'il n'est pas aidé pour les actes", a reconnu Laurent Wauquiez. "Il n'est pas aidé par le Premier ministre, je pense qu'on ne lui donne pas les moyens d'avoir une politique de fermeté", a-t-il souligné, ajoutant que "c'est fondamental, c'est essentiel", que son concurrent "réussisse" place Beauvau. 

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.