Bas-Rhin : un élève de 14 ans poignarde sa professeure et sème la panique

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Article rédigé par France 2 - C. Verove, C. Arnold, A. Bucur, G. Fraize, L. Klethi, J. Gosset, M. -C. Lang-Bouvet, M. Laurent, @RevelateursFTV, L. Beneyton - Édité par l'agence 6Medias
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Un élève de 14 ans a poignardé sa professeure de musique dans un collège de Benfeld (Bas-Rhin), semant la panique parmi les élèves. L’enseignante est hors de danger, tandis que l’agresseur, décrit comme solitaire et fragile, a été interpellé après s’être blessé grièvement.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


La journée de classe vient tout juste de débuter le 24 septembre dans un collège de Benfeld, dans le Bas-Rhin, lorsqu'un élève poignarde une professeure. Un collégien qui travaillait dans la salle voisine raconte : "On a entendu des gens crier et courir. Tout le monde a paniqué. J'ai aussi pleuré avant."

L’adolescent assène un coup de couteau au visage de sa professeure de musique. Les jours de l’enseignante ne sont pas en danger. Rapidement, les élèves sont confinés. Une élève témoigne : "On l'a vu courir, passer deux, trois fois devant la salle." Une autre ajoute : "Il a essayé d'ouvrir la porte de notre salle, mais la prof avait mis une table devant la poignée pour ne pas qu'il rentre. On l’a entendu crier, puis il est parti."

L’élève prend la fuite à vélo. Lors de son interpellation à un kilomètre du collège, il se porte plusieurs coups de couteau à la gorge. Ranimé sur place par les gendarmes, il est héliporté à l’hôpital en urgence absolue. Les autres élèves sont pris en charge par des cellules d’urgence ou récupérés par leurs parents. Un père confie : "J'avais peur pour eux. Je ne savais pas s'ils avaient déjà interrompu le malfaiteur. Je me suis vite précipité, je suis venu les chercher."

Un adolescent fragile et surveillé

L’agresseur, élève de troisième, est décrit comme solitaire par ses camarades : "Il était tout le temps tout seul, il ne socialisait pas avec les autres. Même quand on essayait de lui parler, il était réticent."

Âgé de 14 ans, il était placé en foyer de l’aide sociale à l’enfance après avoir subi des violences dans une famille d’accueil. S’il n’avait jamais été condamné, il avait fait l’objet d’un signalement après avoir dessiné des symboles nazis. Lors d’une conférence de presse, Clarisse Taron, procureure de Strasbourg, déclare : "Il avait attiré l’attention pour son goût des armes, pour tout ce qui a trait à la Seconde Guerre mondiale, avec des références nettes au nazisme."

La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, s’est rendue sur place l’après-midi même et a annoncé que les cours reprendraient dès le lendemain : "C’est important que les élèves reprennent le chemin du collège. Ils seront accompagnés par leurs professeurs et une cellule d’aide psychologique restera en place."

Hospitalisée, l’enseignante doit encore être entendue. Une enquête est ouverte pour tentative d’homicide.

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