Cambriolage au musée du Louvre : la traque des quatre suspects se poursuit, la sécurité en question

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Article rédigé par France 2 - S. Perez, N. Perez, L. Piquet, A. Cadorel, T. Donzel, Y. Kadouch - Édité par l'agence 6Medias
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Huit joyaux de la couronne de France d'une valeur inestimable ont été emportés en quelques minutes, dimanche 19 octobre au Louvre. Alors que l’enquête est en cours, la Cour des comptes pointe les failles de sécurité du musée.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Les quatre malfaiteurs sont toujours en fuite, lundi 20 octobre, mais ils ont laissé derrière eux plusieurs indices, analysés de près par les enquêteurs. D'abord, le monte-charge avec lequel ils se sont hissés à l'étage de la galerie d'Apollon. Puis deux disqueuses, qui leur ont permis de briser la fenêtre puis les vitrines blindées où étaient présentés les joyaux de la couronne. On le voit sur des images filmées au moment du casse : un membre du commando, à l'œuvre dans le musée du Louvre (Paris), portait un gilet jaune. Dans la fuite, il l'a abandonné au niveau du boulevard Henri IV, à 2 km du Louvre.

Sur leurs traces, les enquêteurs ont aussi retrouvé un casque, un chalumeau, un talkie-walkie, de l'essence, une couverture et la couronne de l'impératrice Eugénie, tombée par terre. Elle est sertie de diamants inestimables et porte peut-être aujourd'hui des empreintes précieuses pour l'enquête. Comment, en sept minutes, le commando a-t-il pu dérober, en plein jour, huit bijoux symboles de l'histoire de France ? Quelles sont les failles d'organisation et de sécurité ? Trop tôt pour le dire, mais les spécialistes s'interrogent déjà sur le périmètre d'action des agents de surveillance.

Des interrogations sur la sécurité du musée

"Si on regarde la notice et le communiqué de presse du ministère de la Culture, le rôle des gardiens est de prévenir la police. Donc, on peut s'interroger sur les moyens qui leur sont donnés, à ces gardiens, pour prévenir les vols, dans ce genre de circonstances. Ça dit quoi ? Ça dit qu'aujourd'hui, c'est très difficile de braquer une banque, c'est très difficile de braquer une bijouterie ; malheureusement, c'est encore très facile de braquer un musée", commente Jean-Christophe Castelain, le directeur du Journal des Arts.

Le système de vidéosurveillance est aussi dans le viseur. Un pré-rapport de la Cour des comptes pointe du doigt des retards considérables et persistants dans la mise aux normes des installations techniques. Un tiers des salles ne dispose d'aucune caméra. Bien avant le casse spectaculaire, les Sages de la rue Cambon s'interrogeaient sur les choix budgétaires de la direction du Louvre en matière de sécurité.

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