Adolescent tué à Montpellier après France-Maroc : ce que l'on sait de l'affaire après la mise en examen et l'incarcération du principal suspect
Le drame s'était produit en marge des célébrations de supporters après la demi-finale de Coupe du monde entre la France et le Maroc.
Sa cavale a duré une dizaine de jours. L'homme soupçonné d'avoir percuté mortellement un adolescent à Montpellier, le 14 décembre, lors des célébrations en marge du match de la Coupe du monde France-Maroc, a été interpellé, mis en examen et placé en détention provisoire, a annoncé le parquet de Montpellier mardi 27 décembre. Franceinfo revient sur ce que l'on sait de cette affaire.
Le suspect a été arrêté mardi matin près de Perpignan
"Le mis en cause a été interpellé [mardi] matin tôt à proximité de Perpignan par les enquêteurs de la Direction territoriale de la police judiciaire de Montpellier en exécution d'un mandat d'arrêt délivré par un juge d'instruction", a exposé à l'AFP mardi le procureur de la République, Fabrice Bélargent. Selon les informations de France 3 Occitanie, qui cite des sources proches de l'enquête, le conducteur aurait été interpellé sur la commune de Saint-Estève, vers 6 heures mardi matin. Il se serait auparavant caché en Espagne
L'homme était recherché après le décès du jeune Aymen, 14 ans, percuté par une voiture dans des circonstances qui restent encore à éclaircir, dans le quartier de La Paillade, à Montpellier. Le véhicule du suspect a été retrouvé "à proximité des lieux de l'accident et placé sous séquestre", a précisé la préfecture au lendemain du drame. Rapidement identifié à l'aide de témoignages de personnes présentes sur les lieux, il était activement recherché.
L'homme, âgé de 20 ans, a été mis en examen
Le suspect, âgé de 20 ans, a été mis en examen mardi pour "violences volontaires avec arme ayant entrainé la mort sans intention de la donner" ainsi que "violences volontaires avec arme ayant entrainé une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours", précise le parquet de Montpellier. Il a été placé en détention provisoire. "Il n'a fait aucune déclaration dans le cadre de son interrogatoire de première comparution", ajoute le procureur de la République. Le suspect avait déjà fait l'objet de poursuites en 2021 pour des faits de défaut de permis de conduire et défaut d’assurance, ajoute la même source.
Après le décès de l'adolescent, une enquête a été ouverte pour "coups mortels aggravés en l'espèce avec arme", cette dernière étant ici le véhicule. Marc Gallix, l'avocat de Saïd, frère de la victime, va se constituer partie civile au nom de la famille dès mardi, afin notamment d'avoir accès au dossier, a-t-il précisé à l'AFP.
Selon les premiers éléments fournis par le parquet de Montpellier au lendemain de l'accident, le conducteur serait sorti "violemment" de sa file de véhicules, après que quelqu'un a pris le drapeau français qui était tenu à la fenêtre de sa voiture, lors des célébrations après la victoire de la France contre le Maroc en demi-finale du Mondial. C'est à ce moment-là que l'accident aurait eu lieu. L'adolescent est mort "rapidement des suites de ses blessures". "Aymen sortait du snack où il avait regardé le match lorsqu'il a été percuté et écrasé. Il ne faisait pas partie du groupe ayant entouré le véhicule", a affirmé mardi Me Gallix.
La famille de la victime se dit soulagée
Pour la famille, "c'est un grand soulagement parce que nous savons maintenant qu'il est arrêté et que justice sera faite, qu'il sera puni, qu'il écopera, je l'espère, d'une peine à la hauteur de ce qu'il a commis", a réagi auprès de l'AFP le frère de la victime, qui gère le snack à proximité duquel Aymen a été tué.
"Je place toute ma confiance dans mon avocat et dans la justice. Il n'est pas question de vengeance, simplement que justice soit faite, même si ce n'est pas en l'arrêtant que ça va nous ramener notre petit", a-t-il ajouté. Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse a salué sur Twitter "la famille dont la dignité et le courage dans cette effroyable épreuve imposent le respect".
Au lendemain du drame, de brèves échauffourées avaient éclaté dans deux quartiers de Montpellier. Le préfet avait appelé au "calme" et à l'"apaisement". La famille de l'adolescent en avait fait de même, exprimant sa "confiance dans les institutions de la République, police, justice".
Un millier de personnes ont défilé le 20 décembre à Montpellier, roses blanches à la main, pour rendre un dernier hommage à l'adolescent. Devant le centre funéraire, son frère aîné a appelé une fois de plus à "l'apaisement", à "la prière" et au "recueillement".
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