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Cinq Chinois soupçonnés de vols par ruse à l'aide du "souffle du dragon"

Ils ont été interpellés et déférés vendredi dernier à Paris. Ces cinq Chinois sont soupçonnés d’avoir drogué et volé par ruse au moins deux victimes dans la capitale. Le groupe pourrait avoir utilisé un composé chimique, dit "souffle du dragon", qui prive leurs cibles de toute volonté, a appris France Info de source judiciaire.

Stéphane Pair

Radio France

Publié le 05/10/2015 21:51 Mis à jour le 06/10/2015 04:37

Temps de lecture : 1min

(Le "souffle du dragon" est une drogue hautement toxique et hallucinogène © MaxPPP)

Sous surveillance depuis plusieurs jours, les malfaiteurs ont été arrêtés à Roissy sans le produit toxique par la police judiciaire parisienne. Ils s'apprêtaient à regagner la Chine avec près de 75.000 euros en liquide, 16.500 dollars américains et un important lot de bijoux dont la valeur n'est pas évaluée.

Lors de leur garde-à-vue, les malfaiteurs ont nié toute participation à ces vols par ruse. Ils affirment être "de simples touristes chinois demandant leur chemin". La plupart des victimes sont des personnes âgées. Elles disent avoir été approchées par des jeunes femmes chinoises pour demander leur chemin. Certaines évoquent "un état second".

Un drogue hautement toxique et hallucinogène

Cet été, un autre groupe de trois personnes a été interpellé par la police judiciaire de Paris près de Roissy en possession d'un échantillon de cette "poudre du dragon" pour le même type de faits. Les analyses, révèle France Info, montrent la présence de scopolamine et d'atropine qui, à fortes doses, sont hautement toxiques, hallucinogènes et provoquent parfois l’amnésie.

La scopolamine, ou "datura", est un composé herbacé très dangereux. Elle a été expérimentée par le régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale comme sérum de vérité. La scopolamine serait utilisée par des gangs colombiens pour abuser leurs victimes.

Une information judiciaire instruite par le pôle financier de Paris pour "escroquerie en bande organisée" a été ouverte lundi contre le groupe composé de trois hommes et deux femmes, tous originaires de la province de Guangdong, près de Canton, en Chine.