Marseille : une crèche contrainte de déménager après une fusillade dans les quartiers nord
L'établissement avait subi une série d'incidents, dont une fusillade survenue en pleine rue fin mai.
Les couches-culottes étaient à la portée des kalachs. Une crèche des quartiers nord de Marseille, installée dans une cité visitée fin mai par un commando armé, se voit contrainte de trouver de nouveaux locaux, ses dirigeants estimant ne plus pouvoir travailler en sécurité. Située dans le quartier de la Busserine, la Crèche de l'Oeuf accueille 35 enfants, dont les parents ont été plongés dans l'incertitude par l'annonce que la rentrée de septembre ne pourrait pas se faire dans les locaux actuels.
Après une série d'incidents, puis la fusillade survenue en pleine rue fin mai, par un commando armé de kalachnikovs et qui n'a pas fait de victime, "nous avons pris nos responsabilités : on ne fera pas la rentrée à cet endroit-là", a expliqué à l'AFP Valérie Moulinier, déléguée générale d'Auteuil Petite Enfance, qui gère la structure.
Un établissement cerné par les trafiquants
Face à "des événements réguliers depuis trois ans", la sécurité des lieux avait été peu à peu renforcée, avec notamment l'installation de palissades, précise Valérie Moulinier, confirmant une information du site d'investigation Marsactu. Mais "les derniers événements ont mis en évidence la difficulté d'assurer la sécurité des enfants, des familles et du personnel", ajoute la responsable de cette émanation de la Fondation d'Auteuil.
Ces dernières années, dans ce quartier déshérité et plongé dans d'interminables travaux de rénovation urbaine, le personnel avait dû s'accoutumer au voisinage des trafiquants. "Il n'y a jamais eu d'incident grave, mais on devait s'arranger avec le contexte, c'était une charge mentale difficile à assumer", déplore la responsable. Un impact de balle a été retrouvé un jour dans la palissade de la crèche.
"Les gens qui rentraient dans les locaux devaient être 'validés' par le gang" en montrant patte blanche, "en particulier les hommes", soupçonnés par les dealers d'être des policiers en civil, raconte-t-elle. "Aujourd'hui, tout le monde se mobilise pour trouver des locaux, et nous ne souhaitons pas abandonner le quartier." De source proche du dossier, les acteurs publics (CAF, mairie et Etat) recherchent "une solution de proximité", et ont "identifié" des locaux qui doivent encore être validés par le passage d'experts.
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