Deux salariés d'Enedis condamnés à neuf mois de prison avec sursis à Bordeaux pour avoir coupé le courant en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites

Le 4 avril 2023, des militants avaient coupé l'électricité après une manifestation à Bordeaux. 20 000 foyers avaient été privés d'électricité ainsi que l'hôpital Saint-André, en plein centre-ville. L'action avait été revendiquée par la CGT-Énergie dans le cadre de la contestation de la réforme des retraites.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Gironde
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Les deux salariés d'Enedis et militants CGT condamnés jeudi 12 décembre 2024 par la justice. (KEVIN BLONDELLE / RADIO FRANCE)
Les deux salariés d'Enedis et militants CGT condamnés jeudi 12 décembre 2024 par la justice. (KEVIN BLONDELLE / RADIO FRANCE)

Deux salariés d'Enedis et militants CGT ont été condamnés à neuf mois de prison avec sursis par la cour d'appel de Bordeaux (Gironde) pour avoir coupé le courant en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites, a appris France Bleu Gironde jeudi 12 décembre.

Le 4 avril 2023, des militants avaient coupé l'électricité après une manifestation à Bordeaux. 20 000 foyers avaient été privés d'électricité ainsi que l'hôpital Saint-André, en plein centre-ville, pendant deux heures et demie. Le CHU de Bordeaux avait d'ailleurs porté plainte, d'autant que le groupe électrogène censé s'activer en cas de problème avait mis dix minutes à prendre le relais, ce qui avait valu aux syndicalistes d'être renvoyés devant le tribunal pour "mise en danger de la vie d'autrui". L'action avait été revendiquée par la CGT-Énergie. 

Aucun membre de la CGT n'a voulu s'exprimer

Soutenus par leur syndicat, au moment du premier procès, en novembre 2023, les deux hommes avaient d'abord été relaxés début 2024, car il n'avait pas été prouvé au tribunal qu'ils étaient entrés dans le poste électrique pour couper le courant, rappelle France Bleu Gironde. Mais un an et demi plus tard, les deux salariés d'Enedis ont finalement été condamnés à neuf mois de prison avec sursis. Aucun membre du syndicat CGT n'a voulu s'exprimer jeudi. 

En février 2024, quand le parquet a fait appel de la relaxe des deux hommes, leur avocate, Magali Bisiau, avait évoqué l'importance "politique" du dossier. "Ils veulent quand même aller jusqu'au bout en estimant qu'il ne faut pas laisser passer ce type de relaxe, parce que ça peut avoir des effets sur d'autres mouvements sociaux" et "faire jurisprudence", avait-elle estimé.

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